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Les "arae " cartaginoises (Tertullien, "ad Scapulam" 3, 1) : cimetières communautaires ou enclos funéraires de Chrétiens ? / [Rebillard, Eric]
Extrait
Appartient au périodique : Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité, 108 fasc. 1, 0223-5102
Publication: 1996 Description: p. 175-189Langue: Français Auteur principal: Rebillard, Éric, 1963-.... Résumé: Contrairement à l'opinion reçue, le mot area ne prend pas la signification de « cimetière » dans le vocabulaire chrétien africain, mais garde son sens courant de « zone, lieu ». Du coup, la certitude de l'existence de cimetières chrétiens communautaires gérés par l'Église, pour laquelle l'archéologie ne peut apporter aucune confirmation au IIIe siècle, est sérieusement ébranlée. Le témoignage de Tertullien (Ad Scapulam 3, 1) sur les attaques des païens contre les sépultures chrétiennes s'explique simplement par l'existence d'enclos funéraires appartenant à des familles connues comme chrétiennes par leurs concitoyens. La notion d'areae martyrum ne résiste pas non plus à l'examen. L'expression elle-même, dans le texte auquel elle est empruntée, est un toponyme composé du mot area et d'un déterminant qui distingue ce lieu d'un autre. Le dossier littéraire des Acta Maximiliani et le dossier archéologique de l'area de la basilique d'Alexandre à Tipasa sont des exemples d'inhumation ad sanctos et non de regroupement de sépultures martyriales..Mots libres: littérature latine . Item type: Extrait
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Besançon : ISTA - Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité Cr-Per 040-108.1 (Browse shelf(Opens below)) Available ISTA26448

Contrairement à l'opinion reçue, le mot area ne prend pas la signification de « cimetière » dans le vocabulaire chrétien africain, mais garde son sens courant de « zone, lieu ». Du coup, la certitude de l'existence de cimetières chrétiens communautaires gérés par l'Église, pour laquelle l'archéologie ne peut apporter aucune confirmation au IIIe siècle, est sérieusement ébranlée. Le témoignage de Tertullien (Ad Scapulam 3, 1) sur les attaques des païens contre les sépultures chrétiennes s'explique simplement par l'existence d'enclos funéraires appartenant à des familles connues comme chrétiennes par leurs concitoyens. La notion d'areae martyrum ne résiste pas non plus à l'examen. L'expression elle-même, dans le texte auquel elle est empruntée, est un toponyme composé du mot area et d'un déterminant qui distingue ce lieu d'un autre. Le dossier littéraire des Acta Maximiliani et le dossier archéologique de l'area de la basilique d'Alexandre à Tipasa sont des exemples d'inhumation ad sanctos et non de regroupement de sépultures martyriales.

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