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Female slaves in the "Odyssey" / [Thalmann, William G.]
Publication: 1998 Description: p. 22-34Langue: Anglais Auteur principal: Thalmann, William G., 1947-.... Résumé: L'auteur se propose d'étudier l'image des femmes esclaves donnée par l'Odyssée, image qui unit leur sexe et leur statut social, non dans une simple addition, mais dans une interaction qui est propre à la société dépeinte par Homère. Par son sexe et sa position sociale, l'esclave féminine est doublement désavantagée dans cette société « androcentrique ». L'épisode du retour d'Ulysse à Ithaque permet de restaurer l'ordre hiérarchique normal entre hommes et femmes, aristocrates et esclaves, hiérarchie illustrée, côté féminin, par Pénélope et Euryclée. La mise en parallèle des conceptions d'Homère et de celles d'Aristote (Politique), quatre siècles plus tard, permet de définir la relation de dépendance : pour Aristote, l'esclave est non un instrument, mais une «propriété vivante», qui, contrairement aux hommes et aux femmes libres, n'est pas défini par son caractère sexué. Les concepts de masculinité et de féminité ne s'appliquent pas aux esclaves, qui sont «morts» socialement. On trouve le contrepoint de cette conception chez Homère, qui présente l'esclave comme un élément étranger dans la maison, et comme signifiant fort, souvent en relation avec l'anxiété masculine (les esclaves accompagnant la maîtresse de maison quand elle reçoit des visiteurs mettent en valeur sa chasteté, par exemple). Homère reconnaît donc la sexualité des esclaves, et leur donne les attributs de leur genre. Il présente à la fois des esclaves fidèles et d'autres dont la sexualité révèle la déloyauté potentielle, et qui seront sauvagement punies au final. Après avoir abordé la représentation des esclaves en général dans les récits, l'auteur discute de personnages particuliers (Euryclée, Mélantho), qui sont toujours dépeints à travers un regard et des intérêts masculins. L'auteur souligne la différence de traitement dans les portraits, entre femmes libres et serviles, entre esclaves féminins et masculins. Il estime ne pouvoir déduire de pratique de la peinture de la société homérique, mais relève qu'elle met en valeur des attitudes qui se sont perpétuées. (C.S.).Mots libres: littérature grecque -- esclave femme -- statut juridique . Item type: Extrait

L'auteur se propose d'étudier l'image des femmes esclaves donnée par l'Odyssée, image qui unit leur sexe et leur statut social, non dans une simple addition, mais dans une interaction qui est propre à la société dépeinte par Homère. Par son sexe et sa position sociale, l'esclave féminine est doublement désavantagée dans cette société « androcentrique ». L'épisode du retour d'Ulysse à Ithaque permet de restaurer l'ordre hiérarchique normal entre hommes et femmes, aristocrates et esclaves, hiérarchie illustrée, côté féminin, par Pénélope et Euryclée. La mise en parallèle des conceptions d'Homère et de celles d'Aristote (Politique), quatre siècles plus tard, permet de définir la relation de dépendance : pour Aristote, l'esclave est non un instrument, mais une «propriété vivante», qui, contrairement aux hommes et aux femmes libres, n'est pas défini par son caractère sexué. Les concepts de masculinité et de féminité ne s'appliquent pas aux esclaves, qui sont «morts» socialement. On trouve le contrepoint de cette conception chez Homère, qui présente l'esclave comme un élément étranger dans la maison, et comme signifiant fort, souvent en relation avec l'anxiété masculine (les esclaves accompagnant la maîtresse de maison quand elle reçoit des visiteurs mettent en valeur sa chasteté, par exemple). Homère reconnaît donc la sexualité des esclaves, et leur donne les attributs de leur genre. Il présente à la fois des esclaves fidèles et d'autres dont la sexualité révèle la déloyauté potentielle, et qui seront sauvagement punies au final. Après avoir abordé la représentation des esclaves en général dans les récits, l'auteur discute de personnages particuliers (Euryclée, Mélantho), qui sont toujours dépeints à travers un regard et des intérêts masculins. L'auteur souligne la différence de traitement dans les portraits, entre femmes libres et serviles, entre esclaves féminins et masculins. Il estime ne pouvoir déduire de pratique de la peinture de la société homérique, mais relève qu'elle met en valeur des attitudes qui se sont perpétuées. (C.S.)

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