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Mastering corruption : Constructions of identity in Roman oratory / [Connolly, Joy]
Publication: 1998 Description: p. 130-151Langue: Anglais Auteur principal: Connolly, Joy, 1970-.... Résumé: L'an oratoire est considéré par les théoriciens de l'antiquité (Quintilien, Platon, Aristote par exemple), comme réservé aux hommes. Les femmes et les esclaves en effet le dévoient si elles s'en servent pour tenter de persuader, puisque cet art nécessite l'usage de la raison, qu'elles/ ils ne possèdent pas. L'enseignement de la rhétorique porte sur plusieurs domaines, notamment les attitudes corporelles (hexis), qui sont révélatrices de la place de l'orateur dans l'ordre social. Ni la femme ni l'esclave ne sont capables de maîtriser suffisamment leur corps, dont l'éducation est considérée comme une initiation de la jeunesse masculine, à sa position dominante. La rhétorique doit donc être mise à l'abri de la féminisation, qui représente un danger pour le Romain vertueux. L'auteur s'attache à examiner deux points : la présence destabilisante de la femme et de l'esclave dans la vision de l'entraînement rhétorique chez Quintilien, et la manière dont la déclamation diabolise ces deux groupes, dans le but de promouvoir une représentation idéale de la virilité romaine. Il étudie donc tour à tour le rôle des esclaves (masculins ou féminines) et des femmes libres dans l'éducation de l'orateur ; la double identification de l'esclave-acteur à la fois comme paradigme et anti-paradigme de l'orateur libre ; la figure de l'eunuque, qui, à la lisière de l'homme et de la femme, de l'esclave et de l'homme libre, représente les craintes de Quintilien au sujet de l'influence corruptrice de l'éloquence. Ensuite, l'auteur aborde la pratique de la déclamation. La controverse, exercice le plus populaire de la formation de l'orateur, dépeint généralement la femme et l'esclave comme des êtres dont les pratiques intellectuelles et corporelles sont dangereuses, et comme des rebelles en puissance, complotant contre la puissance de leur maître naturel. (C.S.). Item type: Extrait
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Besançon : ISTA - Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité Cr-B 1994 (Browse shelf(Opens below)) Available ISTA28797

L'an oratoire est considéré par les théoriciens de l'antiquité (Quintilien, Platon, Aristote par exemple), comme réservé aux hommes. Les femmes et les esclaves en effet le dévoient si elles s'en servent pour tenter de persuader, puisque cet art nécessite l'usage de la raison, qu'elles/ ils ne possèdent pas. L'enseignement de la rhétorique porte sur plusieurs domaines, notamment les attitudes corporelles (hexis), qui sont révélatrices de la place de l'orateur dans l'ordre social. Ni la femme ni l'esclave ne sont capables de maîtriser suffisamment leur corps, dont l'éducation est considérée comme une initiation de la jeunesse masculine, à sa position dominante. La rhétorique doit donc être mise à l'abri de la féminisation, qui représente un danger pour le Romain vertueux. L'auteur s'attache à examiner deux points : la présence destabilisante de la femme et de l'esclave dans la vision de l'entraînement rhétorique chez Quintilien, et la manière dont la déclamation diabolise ces deux groupes, dans le but de promouvoir une représentation idéale de la virilité romaine. Il étudie donc tour à tour le rôle des esclaves (masculins ou féminines) et des femmes libres dans l'éducation de l'orateur ; la double identification de l'esclave-acteur à la fois comme paradigme et anti-paradigme de l'orateur libre ; la figure de l'eunuque, qui, à la lisière de l'homme et de la femme, de l'esclave et de l'homme libre, représente les craintes de Quintilien au sujet de l'influence corruptrice de l'éloquence. Ensuite, l'auteur aborde la pratique de la déclamation. La controverse, exercice le plus populaire de la formation de l'orateur, dépeint généralement la femme et l'esclave comme des êtres dont les pratiques intellectuelles et corporelles sont dangereuses, et comme des rebelles en puissance, complotant contre la puissance de leur maître naturel. (C.S.)

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