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Valence (Drôme) Plateau de Lautagne - aménagement de jardins du cœur 2 : rapport de diagnostic : chemin des Beaumes / sous la direction de Pascale Conjard-Réthoré ; et par Aurélie Ajas, Delphine Béranger, Eric Néré ; avec la collaboration de Frédérique Ferber
Rapport de fouille
Publication: Bron : Inrap RAA, 2012 Description: 1 vol. (115 p.) : ill. en coul., cartes, plans (16 fig.) ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Conjard-Réthoré, Pascale Autre auteur: Ajas, Aurélie, Auteur; Béranger, Delphine, Auteur; Néré, Eric, 19.., Auteur; Thiercelin-Ferber, Frédérique, Auteur Résumé: Le projet se situe sur le plateau de Lautagne, relief dominant au sud la cité de Valence. Ce plateau correspond à une terrasse alluviale ancienne (datant du Mindel) constituée de cailloutis polygéniques et hétérométriques recouverts, vraisemblablement au cours du Riss mais peut-être aussi au Würm, d’un épais apport éolien de limons (loess). Cette terrasse a été modelée ensuite par l’érosion tout au long du Würm, lui donnant des allures de plateau plus ou moins vallonné au cours du temps, dominant la vallée du Rhône d’une soixantaine de mètres. Ce relief se situe juste en face de l’oppidum de Malpas, à Soyons, chef-lieu probable du peuple gaulois des Segauvelones. Le plateau de Lautagne présente donc une position stratégique de premier plan qui a été utilisée par différents peuplements dès le Néolithique. Il est connu pour avoir accueilli différents camps militaires correspondant vraisemblablement à des camps de marche des troupes romaines lors de la conquête des Gaules. Ceux-ci se caractérisent par de vastes fossés défensifs associés à des fosses et des foyers dont les comblements se distinguent par d’abondants lots d’amphores italiques. En outre, plusieurs interventions archéologiques ont permis de vérifier une occupation encore plus ancienne sur ce plateau, avec des traces d’occupation datant du Paléolithique, du Néolithique, puis du Bronze. Cependant, la parcelle explorée s’est révélée stérile de toute occupation ancienne. Ainsi, six tranchées ont permis d’observer plusieurs types de structures : - La partie nord de la parcelle a révélé une occupation caractérisée par des fosses et trous de poteau, datés du Néolithique final. Ils sont sans doute le fait d’une occupation domestique. - L’ensemble de la parcelle est concernée par une occupation datée de l’âge du Bronze ancien. Au sud est, cette occupation est vraisemblablement associée à un niveau de sol. Elle se caractérise par des fosses et trous de poteau. La richesse des comblements des fosses permet d’approcher la réalité d’une occupation domestique de cette période. - Une fosse, dissociée des différents noyaux d’occupation, recèle du mobilier daté du Bronze final. - Un fossé défensif forme un angle au milieu de la parcelle sondée. A l’est la présence d’amphores et de foyers atteste d’une occupation à l’intérieur de l’enclos fossoyé. Ces éléments datés de la Tène finale à la fin du Ier s. av. J.-C. se rapportent à l’un des camps militaires déjà observés sur l’ensemble du plateau de Lautagne. Grâce à la mise en évidence de cet angle fossoyé il est possible de cerner, en lien avec les observations faites lors du diagnostic de 2011 la presque intégralité d’un de ces enclos. Celui-ci, vraisemblablement de forme carrée, couvre quelques vingt-sept hectares.. Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RD).26.VAL.Rét.12 (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm INRAP-RHA1-0002205

Bibliogr. p. 69-70

Le projet se situe sur le plateau de Lautagne, relief dominant au sud la cité de Valence. Ce plateau correspond à une terrasse alluviale ancienne (datant du Mindel) constituée de cailloutis polygéniques et hétérométriques recouverts, vraisemblablement au cours du Riss mais peut-être aussi au Würm, d’un épais apport éolien de limons (loess). Cette terrasse a été modelée ensuite par l’érosion tout au long du Würm, lui donnant des allures de plateau plus ou moins vallonné au cours du temps, dominant la vallée du Rhône d’une soixantaine de mètres. Ce relief se situe juste en face de l’oppidum de Malpas, à Soyons, chef-lieu probable du peuple gaulois des Segauvelones. Le plateau de Lautagne présente donc une position stratégique de premier plan qui a été utilisée par différents peuplements dès le Néolithique. Il est connu pour avoir accueilli différents camps militaires correspondant vraisemblablement à des camps de marche des troupes romaines lors de la conquête des Gaules. Ceux-ci se caractérisent par de vastes fossés défensifs associés à des fosses et des foyers dont les comblements se distinguent par d’abondants lots d’amphores italiques. En outre, plusieurs interventions archéologiques ont permis de vérifier une occupation encore plus ancienne sur ce plateau, avec des traces d’occupation datant du Paléolithique, du Néolithique, puis du Bronze. Cependant, la parcelle explorée s’est révélée stérile de toute occupation ancienne.

Ainsi, six tranchées ont permis d’observer plusieurs types de structures :
- La partie nord de la parcelle a révélé une occupation caractérisée par des fosses et trous de poteau, datés du Néolithique final. Ils sont sans doute le fait d’une occupation domestique.
- L’ensemble de la parcelle est concernée par une occupation datée de l’âge du Bronze ancien. Au sud est, cette occupation est vraisemblablement associée à un niveau de sol. Elle se caractérise par des fosses et trous de poteau. La richesse des comblements des fosses permet d’approcher la réalité d’une occupation domestique de cette période.
- Une fosse, dissociée des différents noyaux d’occupation, recèle du mobilier daté du Bronze final.
- Un fossé défensif forme un angle au milieu de la parcelle sondée. A l’est la présence d’amphores et de foyers atteste d’une occupation à l’intérieur de l’enclos fossoyé. Ces éléments datés de la Tène finale à la fin du Ier s. av. J.-C. se rapportent à l’un des camps militaires déjà observés sur l’ensemble du plateau de Lautagne. Grâce à la mise en évidence de cet angle fossoyé il est possible de cerner, en lien avec les observations faites lors du diagnostic de 2011 la presque intégralité d’un de ces enclos. Celui-ci, vraisemblablement de forme carrée, couvre quelques vingt-sept hectares.

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