Résumés

Notes bibliogr., Bibliogr.

Le passage du périphérique sud de l'agglomération caennaise a révélé un ensemble d'enclos quadrilatéraux dont la fondation, antérieure à notre ère, n'est pas datée. Sur ce même site, plusieurs fours et dépotoirs concernent une phase entre La Tène IIIc et la période tibérienne. Des dépotoirs marquant les niveaux supérieurs des fossés ont livré un important lot céramique associant de la Terra-Nigra à des vases indigènes. Le mobilier en fer et en bronze illustre Y instrumentant domesticum des habitants au tout début de la romanisation de la plaine de Caen. Au fond des fossés, le mobilier indigène ne permet pas, en l'état actuel des connaissances régionales, d'assurer une implantation antérieure à La Tène IIIc. Certains fours ont une fosse d'accès installée dans le niveau supérieur des fossés en cours d'abandon. Ce fait accréditerait la continuité de l'occupation depuis la fondation du réseau de fossés jusqu'au début de notre ère. La problématique de la durée d'activité de l'établissement et de l'importance de ses mutations fonctionnelles reste entière compte tenu de l'exploration partielle des structures dans les limites de l'emprise routière. Les fouilles ont livré 3 900 restes animaux, dont la moitié ont été déterminés. Ces restes ont subi de nombreuses altérations, avant et après l'enfouissement, et ceux des grands mammifères domestiques adultes y sont bien représentés ; seul le matériel d'une fosse (f1, secteur C), très bien conservé, se distingue par une forte proportion d'os de petits animaux et nous offre une image assez différente des déchets alimentaires qui constituent l'essentiel des dépôts. En plus de ces déchets, une carcasse de cheval non découpé et des crânes entiers témoignent de pratiques analogues à celles observées dans certains sanctuaires gaulois. (la revue)