Il est possible aujourd'hui, de montrer la part considérable de l'Antiquité protohistorique et romaine et du Moyen Âge dans la genèse des parcellaires et des paysages. Mais l'accumulation et le renouvellement des connaissances conduisent à mieux critiquer les apports des sources - analyse des formes, textes, archéologie, données des sciences de la terre et du paléo-environnement - et à montrer la difficulté de leur confrontation. On nuance la conception séquentielle selon laquelle chaque époque créerait son paysage en opposition au paysage précédent : le Moyen Âge n'a pas ignoré le parcellaire quadrillé antique, ni l'Antiquité les formes radioconcentriques du Moyen Âge. On préfère montrer l'intérêt d'une approche morphogénétique dans la longue durée. Certaines formes paysagères sont en place dès la Protohistoire et leur évolution peut se poursuivre à notre époque.