Résumés en fr., angl.

Bibliogr. p. 27

Dans le but d'évaluer la représentativité des incertitudes sur la détermination des différents paramètres en datation par thermoluminescence (TL), luminescence stimulée optiquement (OSL) et par résonance paramagnétique électronique (RPE), une opération de comparaison interlaboratoire de mesure de radioactivité naturelle a été engagée sur le site paléolithique de la Grotte XVI, en Dordogne. Elle a porté, d'une part, sur la mesure par dosimétrie TL in situ du débit de dose annuelle y et cosmique et, d'autre part, sur la détermination au laboratoire des concentrations en K, U et Th d'échantillons de calcaire et de sédiments silicatés. Dans ce dernier cas, la diversité de composition radiochimique des matériaux analysés a permis de tester les méthodes de mesure mises en oeuvre (spectrométrie y à bas bruit de fond, spectrométrie d'émission atomique de plasma, émission de flamme et comptage a) sur une gamme de teneurs comprises entre O,1 et 1,6 % pour le potassium, entre 0,2 et 4 ppm pour l'uranium et entre 0,8 et 18ppm pour le thorium. Les résultats de la dosimétrie TL in situ des différents laboratoires participants sont en excellent recouvrement ; ils montrent qu'une incertitude instrumentale inférieure à plus ou moins 5 % est couramment accessible par cette voie. Les résultats des analyses en laboratoire sont également en bon accord. On a pu montrer ici l'adéquation de la spectrométrie y à bas bruit de fond à la mesure de la radioactivité naturelle dans le cadre de la datation par luminescence et par RPE, en raison de sa grande précision. La détermination de la dose annuelle d'irradiation peut être obtenue avec une incertitude instrumentale inférieure à plus ou moins 3 % en valeur relative.