La fouille en décapage du niveau archéologique préservé sur la plus large surface (D) et les résultats des différentes études scientifiques permettent de conclure à la brièveté de l'occupation de l'abri ainsi qu'à la spécificité des activités qui s'y sont déroulées dans un contexte saisonnier étroit. Ce sont autant d'éléments qui conditionnent l'accès à une archéologie de haute définition, rarement envisageable pour les sites du Paléolithique moyen. L'analyse intégrée de l'information parvenue jusqu'à nous, à travers un filtre taphonomique réduit, restitue l'image d'un campement temporaire en marge d'un territoire dont la répartition des ressources était parfaitement connue. Le petit groupe humain qui a fréquenté l'abri à cette époque s'y est livré à un certain nombre d'activités, parfois complexes, étroitement liées au résultat d'expéditions de chasse. Cette analyse montre en outre que l'exploitation organisée du territoire à laquelle il s'est livré s'exprime nettement par l'anticipation des contraintes imposées par le milieu.