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Sénèque et les problèmes de la ville / [André, Jean-Marie]
Extrait
Appartient au périodique : Ktema, 19, 0221-5896
Publication: 1994 Description: p. 145-154Langue: Français Auteur principal: André, Jean-Marie, 1930-.... Résumé: Avec l'irrésistible urbanisation de Rome, les problèmes de la ville sont entrés dans la culture : dans les débats des écoles de rhétorique, dans les controverses philosophiques, dans les antithèses du genre comique même sur la valeur respective de la "vita urbana" et de la "vita rustica". Sénèque connaît peu les grandes capitales du monde antique autres que Rome. Stoïcien, il adhère certes à l'idée des beautés de la planète, qui incluent les "situs urbium" et les conquêtes de l'intelligence et de la technique humaines. Mais pour l'essentiel son oeuvre est dominée par le thème topique des misères et des laideurs de la Ville. Des Consolations aux Dialogues et aux Lettres, les topiques littéraires deviennent des expériences vivantes, voire essentielles; la ville est particulièrement vulnérable aux violences de la nature au Ier siècle. La Rome de Néron, grand chantier permanent, est un enfer de tapage; la concentration de la "turba" développe l'épidémie. La grande ville est aussi pernicieuse pour la santé physique que pour la vertu : elle concentre et attise les vices, encourage la jouissance et la paresse ("luxuria"/ "otium urbanum"). Le problème est de savoir si Sénèque, dans cette peinture pessimiste, est tributaire du lyrisme hellénistique, de la philosophie "contemplative" d'un Philon ou d'un Musonius Rufus, voire des rêves romains d'évasion campagnarde et de bonheur qui noircissent le tableau de la Ville, ou si la culture, y compris la culture oratoire, ne fait que refléter la réalité sociologique. (revue).Mots libres: littérature latine . Item type: Extrait

Hommage à Edmond Frézouls - II

Avec l'irrésistible urbanisation de Rome, les problèmes de la ville sont entrés dans la culture : dans les débats des écoles de rhétorique, dans les controverses philosophiques, dans les antithèses du genre comique même sur la valeur respective de la "vita urbana" et de la "vita rustica". Sénèque connaît peu les grandes capitales du monde antique autres que Rome. Stoïcien, il adhère certes à l'idée des beautés de la planète, qui incluent les "situs urbium" et les conquêtes de l'intelligence et de la technique humaines. Mais pour l'essentiel son oeuvre est dominée par le thème topique des misères et des laideurs de la Ville. Des Consolations aux Dialogues et aux Lettres, les topiques littéraires deviennent des expériences vivantes, voire essentielles; la ville est particulièrement vulnérable aux violences de la nature au Ier siècle. La Rome de Néron, grand chantier permanent, est un enfer de tapage; la concentration de la "turba" développe l'épidémie. La grande ville est aussi pernicieuse pour la santé physique que pour la vertu : elle concentre et attise les vices, encourage la jouissance et la paresse ("luxuria"/ "otium urbanum"). Le problème est de savoir si Sénèque, dans cette peinture pessimiste, est tributaire du lyrisme hellénistique, de la philosophie "contemplative" d'un Philon ou d'un Musonius Rufus, voire des rêves romains d'évasion campagnarde et de bonheur qui noircissent le tableau de la Ville, ou si la culture, y compris la culture oratoire, ne fait que refléter la réalité sociologique. (revue)

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