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La révolte comme acte de brigandage. Tacite et la révolte de "Tacfarinas" / [Gonzales, Antonio]
Publication: 1998 Description: p. 921-931, annexes pp. 939-958Langue: Français Auteur principal: Gonzales, Antonio, 1960-.... Résumé: Etudiant la manière dont Tacite a mené le récit de la révolte de Tacfarinas, l'auteur éclaircit les non-dits et les allusions qui jalonnent le texte de l'historien, et aborde le problème de la politique romaine d'éradication des révoltes. Considérée comme une affaire policière par l'Etat, car elle se déroulait dans la zone de contrôle romain, la révolte de Tacfarinas est traitée de manière ambigue : Tacite ne dresse pas de portrait du rebelle, comme cela se fait en général avec les brigands, et souligne ainsi que Tacfarinas est plutôt un ennemi politique de Rome, qui menace l'empire sur les plans politique, territorial et social, ce qui justifia une intervention militaire. Il connaît la stratégie et sait combattre à la romaine, ce qui inaugure pour Rome un genre de guerre nouveau. Il conteste la politique de contrôle des territoires de Rome, qu'il considère comme une pratique de bandistisme ; tout ceci le rapproche d'un Jugurtha plutôt que d'un Hoemus. Tacite masque la réalité en employant des "topoi", par exemple en ce qui concerne le sort des prisonniers, qui auraient été liquidés massivement. Le fait de ne pas parler de l'esclavage, auquel les prisonniers ont sans doute été livrés, relève donc d'un contexte idéologique précis, qui met en avant l'ouvre de pacification du bassin méditerranéen par Rome, alors que la révolte a sans doute été une occasion de réactiver les marchés d'esclaves. (C.S.).Mots libres: Tacfarinas -- bandit -- libération . Item type: Extrait

Pubblicazioni del Dipartimento di Storia dell'Università degli Studi di Sassari ; 31

Etudiant la manière dont Tacite a mené le récit de la révolte de Tacfarinas, l'auteur éclaircit les non-dits et les allusions qui jalonnent le texte de l'historien, et aborde le problème de la politique romaine d'éradication des révoltes. Considérée comme une affaire policière par l'Etat, car elle se déroulait dans la zone de contrôle romain, la révolte de Tacfarinas est traitée de manière ambigue : Tacite ne dresse pas de portrait du rebelle, comme cela se fait en général avec les brigands, et souligne ainsi que Tacfarinas est plutôt un ennemi politique de Rome, qui menace l'empire sur les plans politique, territorial et social, ce qui justifia une intervention militaire. Il connaît la stratégie et sait combattre à la romaine, ce qui inaugure pour Rome un genre de guerre nouveau. Il conteste la politique de contrôle des territoires de Rome, qu'il considère comme une pratique de bandistisme ; tout ceci le rapproche d'un Jugurtha plutôt que d'un Hoemus. Tacite masque la réalité en employant des "topoi", par exemple en ce qui concerne le sort des prisonniers, qui auraient été liquidés massivement. Le fait de ne pas parler de l'esclavage, auquel les prisonniers ont sans doute été livrés, relève donc d'un contexte idéologique précis, qui met en avant l'ouvre de pacification du bassin méditerranéen par Rome, alors que la révolte a sans doute été une occasion de réactiver les marchés d'esclaves. (C.S.)

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