Pubblicazioni del Dipartimento di Storia dell'Università degli Studi di Sassari ; 31

L'auteur se propose de définir la place des esclaves de l'Afrique antique dans le système général du culte de l'empereur. Le corpus de dédicaces relevérs, parcourant toute la période du Haut-Empire, permet de déterminer les formes que revêt la participation des esclaves et des affranchis au culte (sévirat, augustalité). Deux inscriptions sont plus particulièrement étudiées : celle de P. Perellius Hedulus, et celle de Licinia Prisca. La première est révélatrice du statut ambigu du groupe des affranchis prospères, dont le rôle religieux est encore à définir, mais qui désiraient s'intégrer socialement. La seconde, dévoile la position importante des affranchis, qui s'exprime dans l'évergétisme religieux. Les inscriptions de Hippo Regius laissent penser qu'il existait une catégorie d'affranchis prospères désireux de s'intégrer à la communauté civique. On peut donc penser que le personnel impérial a tenu un rôle important dans le développement de l'augustalité, et par conséquent dans le choix du vocabulaire qui s'y rattache : les sources épigraphiques permettent de différencier Numidie et Maurétanie Tingitane sur ce point, ce qui prouve qu'il n'existait pas de système unifié. (C.S.)