La grotte de Frantchi est un des gisements préhistoriques les plus significatifs de Grèce, grâce à sa longue séquence d'occupation et à l'importance des données écologiques, sous forme de macrorestes de la chasse-cueillette à l'agriculture. Une préoccupation principale des fouilleurs, ainsi que de nombreux archéologues travaillant en Méditérranée orientale depuis plus de vingt ans, est la question de l'origine et de l'exapansion de l'agriculture. Les différentes théories sont rappelées, et les données de Franchti sont décrites, avec celles qui proviennent d'autres gisements du Néolithique ancien en Grèce et en Egée. Bien que des publications antérieures aient suggéré que les données botaniques de Franchti pouvaient traduire une transition indigène entre lentilles et orge sauvage et domestiques, de nouvelles analyses de la séquence à l'intérieur de la grotte soutiendraient plutôt l'hypothèse d'une introduction des cultures et techniques agricoles vers 8000 BP. Le manque de gisements mésolithiques ailleurs en Grèce, et surtout en Thessalie, où l'on a découvert la plupart des gisements néolithiques anciens, ainsi que le manque d'ancêtres sauvages des céréales ou légumineuses dans tous les gisements néolithiques anciens à l'exception de Franchti, mènent à la conclusion qu'il n'y a pas à l'heure actuelle de données indiquant un développement indigène de l'agriculture en Grèce ou en Egée.