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Les Cycles de l'économie agricole (d'après l'outillage) : résultats des analyses expérimentales et tracéologiques / G.F. Korobkova
Publication: 1992 Description: p. 271-280Langue: Français Auteur principal: Korobkova, Galina Fedorovna, 19..-.... Résumé: L'étude des traces d'usure portées par l'outillage permet, en l'absence éventuelle de restes végétaux, de déterminer si l'on pratiquait ou non l'agriculture. De nombreux essais expérimentaux menés avec des houes, bâtons à fouir, faucilles, couteaux à moissonner, meules et pilons ont permis d'obtenir un matériel de référence pour la tracéologie. Ensuite, les microtraces présentes sur un abondant outillage provenant de sites du Paléolithique supérieur, du Mésolithique et du Néolithique du sud de l'URSS (Asie centrale, Caucase, mer Noire) ont été étudiés. En Asie centrale, dans la culture de Djeitun (fin VII-VIè millénaires), l'agriculture est déjà élaborée ; 25 à 40 % de l'outillage lui est consacré. Sur les terres loessiques des vallées, on cultivait du blé tendre, du blé compact et de l'orge à deux rangs. Les céréales étaient récoltées avec des couteaux à moissonner au bord finement dentelé. Dans la culture de Hissar (fin VIè-IVè millénaires), rares sont les lames de couteaux à moisson qui portent les traces d'usure laissées par des céréales cultivées. L'agriculture apparaît donc en Asie centrale sous une forme constituée et l'on ne connaît pas de sites de sa phase de formation. Au Caucase poussent à l'état sauvage de nombreuses céréales, des légumineuses, des arbres fruitiers. Dans les régions steppiques, où les précipitations atteignent 500 mm par an, on pouvait pratiquer une agriculture sèche. Dans le niveau néolithique de Chokh au Daghestan (fin VIIè-début VI millénaires), on a retrouvé des céréales cultivées (engrain, emmer, blé tendre, blé compact, orge), les variétés sauvages de certaines d'entre elles ainsi que leurs formes de transition. L'origine locale de l'agriculture serait à rechercher dans le niveau mésolithique sous-jacent. En Géorgie occidentale (fin VIIè-VIè millénaires), dans un contexte plus humide, les grains ne se sont pas conservés. On travaillait le sol avec des houes en pierre et on coupait les céréales avec des couteaux à moissonner. Dans la culture de Shomu tepe-Shulaveri (VIè-IVè millénaires), l'agriculture est très diversifiée. Les espèces domestiquées comptent huit variétés de blé, plusieurs formes d'orge, du millet, de l'avoine, des légumineuses, des arbres fruitiers... On retournait le sol avec des houes en os ou en corne et on moissonnait avec des faucilles aux éléments en épi ou à lame droite. Le Caucase apparaît donc comme un des foyers de l'agriculture. Dans le nord de la mer Noire, région où climats et paysages sont variés, on connaît différents types d'économie de subsistance ; mais partout on travaillait le sol avec des houes en corne et on moissonnait avec des faucilles aux lames en épi (serpes de Karanovo). Dans la culture du Bug-Dniestr, l'outillage agricole n'atteint pas 1%. On cultivait du blé vêtu (engrain, emmer, épeautre). Dans la culture de Cris, on exploitait les terres inondables. On cultivait le blé amidonnier, l'orge, l'engrain, l'avoine et les légumineuses. Dans la culture de la Céramique linéaire rubanée, on cultivait les prairies inondables et les terres à faible salinité. On compte cinq variétés de blé, de l'orge, du millet, de l'avoine, des légumineuses, des arbres fruitiers.. Item type: Extrait

L'étude des traces d'usure portées par l'outillage permet, en l'absence éventuelle de restes végétaux, de déterminer si l'on pratiquait ou non l'agriculture. De nombreux essais expérimentaux menés avec des houes, bâtons à fouir, faucilles, couteaux à moissonner, meules et pilons ont permis d'obtenir un matériel de référence pour la tracéologie. Ensuite, les microtraces présentes sur un abondant outillage provenant de sites du Paléolithique supérieur, du Mésolithique et du Néolithique du sud de l'URSS (Asie centrale, Caucase, mer Noire) ont été étudiés. En Asie centrale, dans la culture de Djeitun (fin VII-VIè millénaires), l'agriculture est déjà élaborée ; 25 à 40 % de l'outillage lui est consacré. Sur les terres loessiques des vallées, on cultivait du blé tendre, du blé compact et de l'orge à deux rangs. Les céréales étaient récoltées avec des couteaux à moissonner au bord finement dentelé. Dans la culture de Hissar (fin VIè-IVè millénaires), rares sont les lames de couteaux à moisson qui portent les traces d'usure laissées par des céréales cultivées. L'agriculture apparaît donc en Asie centrale sous une forme constituée et l'on ne connaît pas de sites de sa phase de formation. Au Caucase poussent à l'état sauvage de nombreuses céréales, des légumineuses, des arbres fruitiers. Dans les régions steppiques, où les précipitations atteignent 500 mm par an, on pouvait pratiquer une agriculture sèche. Dans le niveau néolithique de Chokh au Daghestan (fin VIIè-début VI millénaires), on a retrouvé des céréales cultivées (engrain, emmer, blé tendre, blé compact, orge), les variétés sauvages de certaines d'entre elles ainsi que leurs formes de transition. L'origine locale de l'agriculture serait à rechercher dans le niveau mésolithique sous-jacent. En Géorgie occidentale (fin VIIè-VIè millénaires), dans un contexte plus humide, les grains ne se sont pas conservés. On travaillait le sol avec des houes en pierre et on coupait les céréales avec des couteaux à moissonner. Dans la culture de Shomu tepe-Shulaveri (VIè-IVè millénaires), l'agriculture est très diversifiée. Les espèces domestiquées comptent huit variétés de blé, plusieurs formes d'orge, du millet, de l'avoine, des légumineuses, des arbres fruitiers... On retournait le sol avec des houes en os ou en corne et on moissonnait avec des faucilles aux éléments en épi ou à lame droite. Le Caucase apparaît donc comme un des foyers de l'agriculture. Dans le nord de la mer Noire, région où climats et paysages sont variés, on connaît différents types d'économie de subsistance ; mais partout on travaillait le sol avec des houes en corne et on moissonnait avec des faucilles aux lames en épi (serpes de Karanovo). Dans la culture du Bug-Dniestr, l'outillage agricole n'atteint pas 1%. On cultivait du blé vêtu (engrain, emmer, épeautre). Dans la culture de Cris, on exploitait les terres inondables. On cultivait le blé amidonnier, l'orge, l'engrain, l'avoine et les légumineuses. Dans la culture de la Céramique linéaire rubanée, on cultivait les prairies inondables et les terres à faible salinité. On compte cinq variétés de blé, de l'orge, du millet, de l'avoine, des légumineuses, des arbres fruitiers.

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