Les méthodes scientifiques jusqu'alors utilisées pour l'examen des trouvailles métalliques, comme par exemple l'analyse spectographique ou la diffractométrie de rayons X, autorisent quelques remarques sur la composition élémentaire ou sur les phases présentes. Le volume pris en compte lors d'une mesure étant relativement important, le résultat est tout d'abord une valeur intégrale. A partir de cela, et particulièrement pour les échantillons de bronze, l'examen des surfaces par microscopie au travers des couches de corrosion, en partie très compactes, n'est pas possible. Il est nécessaire, d'une part, de retirer minutieusement les produits de corrosion afin d'obtenir des renseignements sur les techniques de fabrication des artisans protohistoriques. D'autre part, une analyse structurale donne des informations sur les procédés techniques qui dépassent de loin les simples connaissances liées à l'examen des surfaces. Dans le cadre d'une importante série de recherches, une méthode de micropréparation a été développée permettant un examen peu destructif des échantillons de bronze concernés. La microscopie électronique à balayage et la technique de microsonde permettent de saisir l'organisation structurale et la composition avec une résolution inférieure à un micromètre. L'interprétation des mesures conduit à des remarques sur les techniques de fonderie, les procédés de moulage et les traitements thermiques. Les analyses des inclusions et des matrices rendent possibles les comparaisons des matières premières utilisées. A partir d'exemples choisis, les techniques de préparation et de recherche seront commentées et des caractéristiques des procédés de fabrication de l'Age du Bronze seront présentés. Ensuite, l'exemple d'un examen non destructif sur des objets en or sera détaillé.