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Les Listes des centuries : la prétendue centurie "niquis scivit" / [Nicolet, Claude]
Extrait
Appartient au périodique : Mélanges de l'Ecole Française de Rome. Antiquité, 113 fasc. 2, 0223-5102
Publication: 2001 Description: p. 723-734Langue: Français Auteur principal: Nicolet, Claude, 1930-2010 Résumé: Existait-il à Rome des listes de citoyens rangés dans les centuries comitiales ? Un scoliaste de Cicéron, souvent médiocre, le Pseudo-Asconius (p.189 St.) prétend que les citoyens punis par les censeurs et faits "aerarii" (contribuables), étaient de ce fait exclus de l'album de leur centurie et donc du droit de vote. Mais cette sanction a sans doute été rendue impossible avant 169 av. J.-C. La solution est peut-être fournie par un passage de Festus (p.184 L). Voulant expliquer la vieille formule "niquis scivit" (si quelqu'un n'a pas voté), il soutient qu'il existe dans le système dit servien une centurie (anonyme) dans laquelle pouvaient voter ceux qui n'auraient pas voté dans la leur. Les verbes à l'impératif futur cité par Festus portent à croire qu'une loi aurait autorisé les exclus par les censeurs à se regrouper, le jour du vote, dans cette centurie en quelque sorte provisoire. Procédure qui anticipe peut-être celle employée pour la "destinatio" des consuls et des prêteurs dans la "lex Valeria-Cornelia" de 5 ap. J.-C. De toute manière, des listes de citoyens rangés par centuries sont attestées épigraphiquement dans les tribus urbaines, pour l'époque flavienne..Mots libres: citoyen/non-citoyen -- registre -- droit de vote -- législation impériale -- censeur . Item type: Extrait

Actes de la table ronde, Rome, 1er décembre 1997

Existait-il à Rome des listes de citoyens rangés dans les centuries comitiales ? Un scoliaste de Cicéron, souvent médiocre, le Pseudo-Asconius (p.189 St.) prétend que les citoyens punis par les censeurs et faits "aerarii" (contribuables), étaient de ce fait exclus de l'album de leur centurie et donc du droit de vote. Mais cette sanction a sans doute été rendue impossible avant 169 av. J.-C. La solution est peut-être fournie par un passage de Festus (p.184 L). Voulant expliquer la vieille formule "niquis scivit" (si quelqu'un n'a pas voté), il soutient qu'il existe dans le système dit servien une centurie (anonyme) dans laquelle pouvaient voter ceux qui n'auraient pas voté dans la leur. Les verbes à l'impératif futur cité par Festus portent à croire qu'une loi aurait autorisé les exclus par les censeurs à se regrouper, le jour du vote, dans cette centurie en quelque sorte provisoire. Procédure qui anticipe peut-être celle employée pour la "destinatio" des consuls et des prêteurs dans la "lex Valeria-Cornelia" de 5 ap. J.-C. De toute manière, des listes de citoyens rangés par centuries sont attestées épigraphiquement dans les tribus urbaines, pour l'époque flavienne.

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