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Mercure archaïque et la libération des contraintes sur la terre / [Carré, Renée]
Extrait
Appartient au périodique : ARYS : Antiguedad. Religiones y Sociedades, 3, 1575-166X
Publication: 2000 Description: p. 67-93Langue: Français Auteur principal: Carré, Renée, 19..-...., historienne Résumé: Présenter Mercure comme le dieu du commerce procurant seulement le "lucrum" parait pour le moins réducteur et la thèse de B. Combet-Farnoux a apporté à cet égard des éclaircissements qui ont fait date ("Mercure romain", BEFAR 238, Paris, 1980). Utilisant les travaux de Mauss sur le don et le contre-don, il a montré magistralement que le dieu Mercure était celui qui avait installé l'échange en terme de contrat et avait libéré les individus des contraintes liées aux choses. L'argument développé dans cet article est que la "merx" prise en charge par le dieu est la terre. En effet, à partir du moment où Servius Tullius a distribué de la terre en toute propriété aux plébéiens, il a bien fallu en faire une marchandise comme une autre, que l'on donne, que l'on vend, que l'on hérite. Ces transactions devaient se faire devant témoins. Tant que le roi apparaissait comme le protecteur privilégié des plébéiens cette fonction devait lui revenir, même s'il n'était que l'intermédiaire du dieu concerné. A partir du moment où la République a été instaurée, il fallait, dans le contexte de l'opposition à la plèbe au patriciat et des luttes d'influence au sein du patriarciat, mettre en place les garants nécessaires pour conserver à la plèbe cet espace de liberté : les "mercatores", regroupés autour du premier d'entre-eux dans le nouveau temple de Mercure. C'est le dieu qui a libéré la terre des contraintes archaïques de la dépendance dans un contexte où pourtant certains Romains tentaient de revenir sur les acquis plébéiens du temps de la royauté..Mots libres: NEXUM -- mercator -- droit de propriété . Item type: Extrait

résumé anglais, résumé français

Présenter Mercure comme le dieu du commerce procurant seulement le "lucrum" parait pour le moins réducteur et la thèse de B. Combet-Farnoux a apporté à cet égard des éclaircissements qui ont fait date ("Mercure romain", BEFAR 238, Paris, 1980). Utilisant les travaux de Mauss sur le don et le contre-don, il a montré magistralement que le dieu Mercure était celui qui avait installé l'échange en terme de contrat et avait libéré les individus des contraintes liées aux choses. L'argument développé dans cet article est que la "merx" prise en charge par le dieu est la terre. En effet, à partir du moment où Servius Tullius a distribué de la terre en toute propriété aux plébéiens, il a bien fallu en faire une marchandise comme une autre, que l'on donne, que l'on vend, que l'on hérite. Ces transactions devaient se faire devant témoins. Tant que le roi apparaissait comme le protecteur privilégié des plébéiens cette fonction devait lui revenir, même s'il n'était que l'intermédiaire du dieu concerné. A partir du moment où la République a été instaurée, il fallait, dans le contexte de l'opposition à la plèbe au patriciat et des luttes d'influence au sein du patriarciat, mettre en place les garants nécessaires pour conserver à la plèbe cet espace de liberté : les "mercatores", regroupés autour du premier d'entre-eux dans le nouveau temple de Mercure. C'est le dieu qui a libéré la terre des contraintes archaïques de la dépendance dans un contexte où pourtant certains Romains tentaient de revenir sur les acquis plébéiens du temps de la royauté.

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