réunion org. dans le cadre de l'Université d'été de Carcassonne, du PCR "Mines et métallurgies préhistoriques du Midi de la France" et des journées décentralisées de la Société préhistorique française
Résumés en français et en anglais
Métallurgie, métaux, objets en métal
Bibliogr. en fin de contributions
MOM Chaque article est précédé d'un court résumé en français, souvent plus détaillé en anglais
Depuis le manuel de paléométallurgie de Jean-Pierre Mohen, paru en 1990, aucun ouvrage de langue française ne s'était essayé à une synthèse de l'état des connaissances de la première métallurgie (IVe et IIIe millénaires avant J.C.) de France et des pays limitrophes (Irlande, Allemagne, Italie, Espagne). C'est au terme de la publication de ce colloque, au moins partiellement, chose faite. De surcroît, ces actes, ne sont pas réduits à une succession de textes monographiques, n'ayant aucun lien entre eux. L'internationalisation des recherches dans le district métallurgique de Cabrières-Péret (Sud de la France) depuis une dizaine d'années a induit, au delà des travaux de terrain et des journées d'études tripartites (France, Allemagne, Espagne), des résultats novateurs (six concernent les sites de Cabrières), mais aussi un croisement des connaissances et des hypothèses de travail entre les acteurs de ces trois pays (notes de C. Strahm et S. Rovira). Ces échanges internationaux ont en outre conduit à la maturation de concepts communs qui se retrouvent, par delà les originalités régionales, dans de nombreux articles. Le but du colloque, et cela transparaît bien in fine dans ces actes, était de proposer le terme actuel de notre réflexion à un large public. S'il convient enfin de tirer les enseignements majeurs de ces journées et de ces actes pour les lecteurs non spécialistes qui s'arrêteraient à ce court texte, soulignons que parmi les apports novateurs, en référence au manuel de 1990, il convient de citer : - la réduction directe, en une seule étape, de minerais à base de sulfures (à Cabrières, tétraédrite), dans des appareils rudimentaires très vraisemblablement largement ouverts, à la seule condition que les sulfures soient mélangés à des minerais oxydés (malachite), selon le processus réalisé expérimentalement par Rostocker, appelé co-smelting ; - il convient d'ajouter que l'acquisition de ce point fondamental doit au moins autant au va-et-vient réitéré entre observations archéologiques et archéo-métallurgie expérimentale, qu'aux apports des relations internationales ; - l'apparition d'exploitations minières de plus en plus anciennes, suivant des techniques et des modèles dûment établis, dès le IVè millénaire avant J.C. (Italie). Les exploitations de callais de Gava montrent que, dans des roches relativement tendres, les mineurs avaient déjà rationalisé l'exploitation dès le Vè millénaire ; - enfin, soulignons la mobilité des techniques et des échanges de connaissances à l'intérieur du périmètre géographique de ces actes, tout au long du IIIe millénaire avant J.C. Plusieurs communications de ce colloque (Sangmeister, Strahm, O'Brien, Marinis, Steiniger) en ont tiré un large profit, ouvrant quelques pistes d'avenir (Source : 4e couv).
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