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La face supérieure et moyenne des hominidés fossiles depuis le Pléistocène inférieur récent / Amélie Vialet
Travaux universitaires
Publication: 2005 Description: 1 vol. (289 p.) : ill. ; 30 cmDiplome: Thèse de doctorat : Paléontologie humaine : Paris, Muséum national d'Histoire naturelle : 2005.Langue: Français Auteur principal: Vialet-Perrin, Amélie, 1976-.... Résumé: Dans les années 1970, la théorie des présapiens considérant la présence en Europe d’ancêtres de l’homme moderne) a été abandonnée faute de preuves paléontologiques. L’interprétation du registre fossile comme représentant une lignée dans laquelle les caractères des Néandertaliens se mettent en place progressivement est alors devenue consensuelle. L’accumulation des restes humains découverts en Espagne sur les sites de la Gran Dolina et de la Sima de los Huesos, dont les plus anciens sont datés de plus de 780 000 ans, devait relancer le débat concernant la taxinomie de ces premiers européens et leurs relations phylétiques. L’espèce Homo antecessor Bermudez de Castro et al. 1997 est créée pour qualifier les hominidés du premier gisement dont la morphologie faciale, semblable à celle de l’homme actuel est associée à des caractères dentaires primitifs. De plus, le nom Homo heidelbergensis Shoetensack 1908, inventé à l’occasion de la découverte de la mandibule de Mauer (Allemagne), est réutilisé. Bien que son acceptation soit multiple, il désigne généralement les prédécesseurs des Néandertaliens en Europe. La majorité des hominidés fossiles d’Europe mais aussi d’Afrique et d’Asie documentant le dernier million d’années d’évolution humaine, dont certains ont été mis au jour récemment tel ATD6 69 (Gran Dolina, Espagne) et Yunxian II (Hubei, Chine), a été considérée dans cette recherche. Ce dernier spécimen, datant du début du Pléistocène moyen, est particulièrement complet mais très déformé. C’est pourquoi, nous avons argumenté une proposition de reconstitution crânienne qui a été mise en forme virtuellement et produit un prototype. Nous nous sommes concentrés sur les parties supérieure et moyenne de la face de ces hominidés. Pour la première fois, l’intégralité de la cavité orbitaire a été appréhendée tandis que la région zygomatico-maxillaire, particulièrement mise à profit dans une perspective taxinomique, a fait l’objet d’un nouvel examen. Dans le but de conserver l’ensemble des données de ce système osseux, nous avons utilisé de manière complémentaire la morphométrie traditionnelle et la morphométrie géométrique tridimensionnelle. Celle-ci, basée sur des superpositions Procruste et des analyses en composantes principales, permet le traitement global de l’information après une étape d’extraction du paramètre de la taille des individus de l’échantillon qui devient alors une variable indépendante. Dans le cas des fossiles de Yunxian, l’acquisition tomographique a permis, en visualisant l’intérieur des crânes, de préciser l’histoire de leur déformation et de générer une reconstitution de Yunxian II. Ce nouveau support d’étude, plus complet et plus précis, ainsi que la méthodologie mise en oeuvre, ont apporté une contribution certaine aux questions des premiers peuplements de l’Eurasie. Nos résultats mettent en évidence que les hominidés fossiles considérés présentent deux types de face qui les distinguent à l’échelle spécifique. C’est le développement relatif des os maxillaire et zygomatique et leurs relations topographiques qui diffèrent entre, d’une part, les spécimens de Gran Dolina, Arago 21 et les Néandertaliens du Pléistocène supérieur et, d’autre part, Yunxian II reconstitué, Bodo, Kabwe 1, Atapuerca 405 et Pétralona. Chez ces derniers, une tendance à la conformation faciale de type homme actuel est notable tandis que chez les premiers, l’ensemble du complexe zygomatico-maxillaire est en extension. Nous avons argumenté que l’utilisation des termes Homo heidelbergensis et Homo rhodesiensis est la plus appropriée pour les qualifier respectivement, sachant que le premier induit l’idée d’une ancestralité vis-à-vis des Néandertaliens et le second vis-à-vis de l’homme moderne. Il faut donc envisager, sur la base des données morphométriques de la face, qu’il n’y ait pas en Europe uniquement des hominidés engagés dans le processus de la néandertalisation et que les fossiles tant africains qu’asiatiques et européens aient contribué à l’émergence de l’homme moderne. (Source : auteur).Mots libres: morphométrie -- reconstitution crânienne -- scanographie . URL: Texte intégral Item type: Travaux universitaires
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Résumé en français et en anglais sur la 4e de couverture

Bibliogr. p. 213-236

Thèse de doctorat : Paléontologie humaine : Paris, Muséum national d'Histoire naturelle : 2005

Dans les années 1970, la théorie des présapiens considérant la présence en Europe d’ancêtres de l’homme moderne) a été abandonnée faute de preuves paléontologiques. L’interprétation du registre fossile comme représentant une lignée dans laquelle les caractères des Néandertaliens se mettent en place progressivement est alors devenue consensuelle. L’accumulation des restes humains découverts en Espagne sur les sites de la Gran Dolina et de la Sima de los Huesos, dont les plus anciens sont datés de plus de 780 000 ans, devait relancer le débat concernant la taxinomie de ces premiers européens et leurs relations phylétiques. L’espèce Homo antecessor Bermudez de Castro et al. 1997 est créée pour qualifier les hominidés du premier gisement dont la morphologie faciale, semblable à celle de l’homme actuel est associée à des caractères dentaires primitifs. De plus, le nom Homo heidelbergensis Shoetensack 1908, inventé à l’occasion de la découverte de la mandibule de Mauer (Allemagne), est réutilisé. Bien que son acceptation soit multiple, il désigne généralement les prédécesseurs des Néandertaliens en Europe.
La majorité des hominidés fossiles d’Europe mais aussi d’Afrique et d’Asie documentant le dernier million d’années d’évolution humaine, dont certains ont été mis au jour récemment tel ATD6 69 (Gran Dolina, Espagne) et Yunxian II (Hubei, Chine), a été considérée dans cette recherche. Ce dernier spécimen, datant du début du Pléistocène moyen, est particulièrement complet mais très déformé. C’est pourquoi, nous avons argumenté une proposition de reconstitution crânienne qui a été mise en forme virtuellement et produit un prototype.
Nous nous sommes concentrés sur les parties supérieure et moyenne de la face de ces hominidés. Pour la première fois, l’intégralité de la cavité orbitaire a été appréhendée tandis que la région zygomatico-maxillaire, particulièrement mise à profit dans une perspective taxinomique, a fait l’objet d’un nouvel examen. Dans le but de conserver l’ensemble des données de ce système osseux, nous avons utilisé de manière complémentaire la morphométrie traditionnelle et la morphométrie géométrique tridimensionnelle. Celle-ci, basée sur des superpositions Procruste et des analyses en composantes principales, permet le traitement global de l’information après une étape d’extraction du paramètre de la taille des individus de l’échantillon qui devient alors une variable indépendante. Dans le cas des fossiles de Yunxian, l’acquisition tomographique a permis, en visualisant l’intérieur des crânes, de préciser l’histoire de leur déformation et de générer une reconstitution de Yunxian II. Ce nouveau support d’étude, plus complet et plus précis, ainsi que la méthodologie mise en oeuvre, ont apporté une contribution certaine aux questions des premiers peuplements de l’Eurasie.
Nos résultats mettent en évidence que les hominidés fossiles considérés présentent deux types de face qui les distinguent à l’échelle spécifique. C’est le développement relatif des os maxillaire et zygomatique et leurs relations topographiques qui diffèrent entre, d’une part, les spécimens de Gran Dolina, Arago 21 et les Néandertaliens du Pléistocène supérieur et, d’autre part, Yunxian II reconstitué, Bodo, Kabwe 1, Atapuerca 405 et Pétralona. Chez ces derniers, une tendance à la conformation faciale de type homme actuel est notable tandis que chez les premiers, l’ensemble du complexe zygomatico-maxillaire est en extension. Nous avons argumenté que l’utilisation des termes Homo heidelbergensis et Homo rhodesiensis est la plus appropriée pour les qualifier respectivement, sachant que le premier induit l’idée d’une ancestralité vis-à-vis des Néandertaliens et le second vis-à-vis de l’homme moderne. Il faut donc envisager, sur la base des données morphométriques de la face, qu’il n’y ait pas en Europe uniquement des hominidés engagés dans le processus de la néandertalisation et que les fossiles tant africains qu’asiatiques et européens aient contribué à l’émergence de l’homme moderne.
(Source : auteur)

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