Bibliogr. en fins de contributions

Frapper un bloc de pierre à l’aide d’un galet pour en détacher un éclat, voilà à quoi se résume l’univers technique des hommes préhistoriques pour une partie du public, mais aussi, et c’est plus inquiétant, pour certains spécialistes.
Que nous dit le matériel archéologique ? Il nous enseigne qu’effectivement la percussion directe au percuteur dur est la technique fondamentale et incontournable de production des outillages de pierre.
Cependant il nous apporte une autre information cruciale : il n’y a pas une seule façon de mettre en œuvre cette percussion directe au percuteur dur, bien au contraire. Il existe de multiples façons d’utiliser les effets du choc de matériaux durs et les groupes humains qui se sont succédé au cours du temps en ont exploré les innombrables possibilités.
Cette diversité des modalités d’application de la percussion directe au percuteur dur est illustrée ici à travers une série d’exemples concrets issus de recherches archéologiques et d’études récentes. Un vaste cadre chronologique et géographique est envisagé, des industries oldowayennes d’Afrique orientale au façonnage historique de meules de silex en Périgord en passant par les productions moustériennes d’Europe occidentale.
L’accent est mis sur une modalité particulière consistant à percuter un bloc posé sur une enclume à l’aide d’un percuteur, que ce soit pour fractionner le bloc, pour en tirer des éclats ou encore pour le façonner progressivement en outil. La longévité et l’ubiquité de la percussion sur enclume est une invitation à la réflexion sur la signification des comportements techniques humains. (Source : 4e de couverture).