Les recherches menées depuis 1991 sur le site d’Umm el Tlel (Syrie centrale) ont livré d’abondants niveaux moustériens. Ces techno-complexes se caractérisent par une excellente conservation des sols d’occupations ainsi que des vestiges lithiques et osseux qu’ils contiennent. En outre, de nombreuses découvertes telles que des pièces bitumées ou encore des éclats de silex fi chés dans des os sont mises au jour chaque année. En 2005, la couche VI3d’, issue du complexe archéologique VI3 (stade isotopique 5a/ 4), a livré un éclat de silex laminaire coincé dans un bassin d’autruche. Face à une telle découverte, nous nous sommes interrogés sur l’origine de cette association. S’agit-il d’un témoin d’une activité anthropique: armature de projectile, outil de coupe? Ou est-ce le fait d’un remaniement post-dépositionnel? Afi n de répondre à ces questions, une analyse technique et fonctionnelle de l’éclat a été menée. Il en ressort que cet outil de silex a probablement eu une fonction de boucherie qui, lors de son utilisation, est resté bloqué entre les deux parois osseuses du bassin d’autruche. (revue)