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Nanterre : MSH Mondes - Bibliothèque d’archéologie et des sciences de l’Antiquité | P 36 (Browse shelf(Opens below)) | Available |
Bibliogr. p.25-26
Les masques "krou", admirés par les artistes du début du XXème siècle, sont surtout célèbres par leur plastique "cubiste". Ils n'ont jamais été observés sur le terrain et on ne connaît même pas de manière certaine la population qui les a produits et utilisés. On ne sait rien de leur fonction, ni des circonstances lors desquelles ils étaient amenés à se produire. On ignore enfin le jugement esthétique que portait la population utilisatrice sur des masques faciaux souvent dépouillés de leurs coiffes, parures et ornements avant leur mise en exposition. Le présent texte essaie de répondre à ces questions en rapprochant des indices de natures diverses. Sont sollicités : deux séries de masques exposés au Musée Africain de Lyon, la mémoire missionnaire, la littérature ethnographique et esthétique, un texte peu connu de Georges Thomann, des étymologies, des photos de terrain de diverses époques et le rapport d'enquête d'une visite récente faite aux habitants d'un village de l'ethnie godié. De cette confrontation, quelques certitudes émergent : les masques de ce type semblent être l'oeuvre de plusieurs groupes appartenant à l'ensemble linguistique Kru : les Bakwé, les Godié et, dans un passé récent, les Nèyo. Les masques, cubistes ou non, s'ordonnaient, chez les Godié, dans une séquence hiérarchisée de masques différenciés. Pour résoudre les problèmes non élucidés, de nouvelles enquêtes de terrain devraient être menées
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