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Bordeaux (Pessac) : PACEA - De la Préhistoire à l’Actuel | PACEA PPP TAP PALE-288 (TAP Paléontologie B8) (Browse shelf(Opens below)) | Available | PACTAP2000/75 |
Bibliogr.
Les Grizzlis (Ursus arctos) et les Ours noirs (Ursus americanus) se nourrissent abondamment de baies d'automne et de fruits dans plusieurs écosystèmes. Alors que quelques oiseaux et mammifères sont strictement frugivores, les ours et la plupart des animaux utilisent les fruits comme partie d'un régime mixte. La stratégie du régime mixte prévient les carences alimentaires en calcium, protéines, acides aminés, ou autres éléments nutritifs, qui peuvent se produire à la consommation exclusive de fruits. Cependant, nous avons supposé au départ que la haute teneur en hydrates de carbone et la faible teneur en protéines des fruits auraient pour effet d'augmenter le métabolisme énergétique et forceraient les ours à adopter un régime mixte pour satisfaire leurs besoins en protéines, ce qui entraînerait une réduction de leur métabolisme énergétique. Nous avons évalué les effets de six régimes à base de plantes contenant de 2,3 à 35 % de protéines brutes, sur l'ingestion, le coût du maintien en santé et l'efficacité des gains chez des Grizzlis et des Ours noirs en captivité. De plus, les habitudes alimentaires de six populations de Grizzlis et d'Ours noirs en nature ont été analysées pour déterminer la teneur en protéines brutes et en matières sèches digestibles de leurs régimes. L'efficacité des gains (0,53 ± 0,02 (± écart type) g gain/g matière sèche consommée) ne différait pas d'un régime à l'autre. Cependant, les coûts reliés au maintien d'une bonne condition variaient et allaient de 24 g.(kg0,75.jour)-1 (120 kcal (1 cal = 4.1868 J) énergie digestible (DE).(kg0,75.jour)-1) au régime de boulettes contenant 35 % de protéines, à 80 g.(kg0,75.jour)-1 (340 kcal DE.(kg0,75.jour)-1) aux régimes de fruits contenant de 2,3 à 5,6 % de protéines (P = 0,0001). L'addition de protéines au régime de fruits a résulté en des augmentations de masse, mais n'a pas renversé complètement le ralentissement de la croissance provoqué par la consommation exclusive de fruits. La faible teneur en protéines ou d'autres caractéristiques du régime de fruits qui augmentent le métabolisme énergétique et la consommation d'énergie sont peut-être des stratégies dont bénéficient directement les plantes puisqu'elles favorisent la dispersion et la propagation des graines.
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