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Paysages et topoi dans le péplum grec contemporain : de l’esthétique de la ruine à sa résurrection virtuelle / Laury-Nuria André, Sophie Lécole Solnychkine
Extrait
Appartient au périodique : Anabases : traditions et réceptions de l'Antiquité , 18, p. 109-127, 1774-4296
Publication: 2013 Description: 19 p.Langue: Français Auteur principal: André, Laury-Nuria Co-auteur: Lécole-Solnychkine, Sophie, Auteur, 1981-.... Résumé: Il est fréquent, dans les péplums hollywoodiens, de rencontrer, au détour d’un chemin, quelque ruine parsemée dans le paysage, comme si le signe visuel de l’Antiquité ne pouvait être que l’inscription du temps qui nous sépare d’elle. Héritage esthétique ou stéréotype, la ruine figure le signe indépassable, inscrit dans l’espace et le paysage cinématographiques, de l’Antiquité. Son utilisation relève en ce sens du paradoxe : logiquement, elle ne peut être contemporaine de la diégèse du péplum, et devrait plutôt signifier la distance temporelle qui nous sépare de l’Antiquité, donc se localiser dans notre époque. L’interrogation du statut de ces ruines permet d’observer que si leur figuration, afin de « signifier » l’antique, est une constante jusqu’aux années 2000, la décennie 2000-2010 marque quant à elle un tournant de taille. Comment comprendre en effet le passage notable, dans les films « antiquisants » de cette décennie, héritiers du péplum classique, d’une utilisation de la ruine « ruinée » comme signe de l’antique à une reconstitution virtuelle « totale » du paysage et des espaces antiques canoniques ? C’est qu’il faut voir ici la marque d’un intérêt des réalisateurs pour l’utilisation des nouvelles technologies de l’image, lesquelles permettent des reconstitutions virtuelles détaillables à l’infini. Notre article souhaite interroger ce changement de paradigme qui, à l’heure de la « mort programmée » de l’Antiquité n’identifie plus celle-ci à un champ de ruines mais, au contraire, à un espace à reconstruire ou à réinvestir, à un paysage à décrire et à re-composer. .Mots libres: péplum . Item type: Extrait

Notes bibliogr.

Il est fréquent, dans les péplums hollywoodiens, de rencontrer, au détour d’un chemin, quelque ruine parsemée dans le paysage, comme si le signe visuel de l’Antiquité ne pouvait être que l’inscription du temps qui nous sépare d’elle. Héritage esthétique ou stéréotype, la ruine figure le signe indépassable, inscrit dans l’espace et le paysage cinématographiques, de l’Antiquité. Son utilisation relève en ce sens du paradoxe : logiquement, elle ne peut être contemporaine de la diégèse du péplum, et devrait plutôt signifier la distance temporelle qui nous sépare de l’Antiquité, donc se localiser dans notre époque. L’interrogation du statut de ces ruines permet d’observer que si leur figuration, afin de « signifier » l’antique, est une constante jusqu’aux années 2000, la décennie 2000-2010 marque quant à elle un tournant de taille. Comment comprendre en effet le passage notable, dans les films « antiquisants » de cette décennie, héritiers du péplum classique, d’une utilisation de la ruine « ruinée » comme signe de l’antique à une reconstitution virtuelle « totale » du paysage et des espaces antiques canoniques ? C’est qu’il faut voir ici la marque d’un intérêt des réalisateurs pour l’utilisation des nouvelles technologies de l’image, lesquelles permettent des reconstitutions virtuelles détaillables à l’infini. Notre article souhaite interroger ce changement de paradigme qui, à l’heure de la « mort programmée » de l’Antiquité n’identifie plus celle-ci à un champ de ruines mais, au contraire, à un espace à reconstruire ou à réinvestir, à un paysage à décrire et à re-composer.

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