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Wissembourg, 3, rue de la Poudrière : rapport de fouille / par Richard Nilles, Fanny Chenal, Nathalie Schneider ; Pierre Girard, Christelle Leyenberger
Rapport de fouille
Publication: Dijon : Inrap GES, 2008 Description: 2 vol. (84, [207] p.) : ill. en noir et en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Nilles, Richard Co-auteur: Chenal, Fanny, 1978-...; Schneider, Nathalie Autre auteur: Girard, Pierre, 1940-...., traducteur; Leyenberger, Christel Résumé: Localisé dans la ville médiévale de Wissembourg, le site est établi dans l’angle nord-est de la première enceinte urbaine construite dès le XIIIe s. Les fouilles ont permis la découverte d’un ensemble funéraire de 112 sépultures identifiées qui ne correspond cependant qu’à une partie du cimetière, mais l’étude apporte malgré cela de nombreuses informations concernant l’identification des populations inhumées, leur état sanitaire ainsi que les modes d’inhumation pratiquées. L’absence de mobilier funéraire a été partiellement compensée par des datations par 14c pratiquées sur des ossements appartenant à 3 sépultures distinctes. Les datations, certes larges, sont cependant homogènes, entre le milieu du XVe s. et la première moitié du XVIIe s. Elles ne permettent cependant pas de résoudre le questionnement concernant la chronologie de l’espace sépulcral et de faire véritablement la part entre de possibles sépultures de béguines et celles appartenant au cimetière de quartier en usage à partir de la fin du XVIe s. L’ensemble funéraire est d’autant plus intéressant qu’il fonctionne en liaison avec un édifice partiellement conservé mais suffisamment évocateur pour être défini en tant que chapelle. Il s’agit d’une structure de conception très sobre et réduite à l’essentiel, à savoir une nef unique ainsi qu’un petit chevet polygonal. La nef présente une largeur extérieure de 9 m pour une longueur supérieure à 17 m. Conservé uniquement en fondations, celles-ci en moellons de grès, l’édifice rappelle sans équivoque les églises conventuelles de type halle, propres à certains ordres mendiants tels les Dominicains et les Franciscains. D’un point de vue architectural cependant rien ne permet d’attribuer précisément l’édifice et de confirmer archéologiquement qu’il s’agit bien d’un béguinage, cela d’autant plus qu’aucun aménagement n’était conservé. L’étude anthropologique, portant sur 59 individus exploitables de l’ensemble funéraire, a permis d’identifier 22 adultes et 37 immatures. Parmi les individus adultes, 13 ont moins de 30 ans et 9 ont plus de 30 ans ; 10 sont des femmes, 7 des hommes et 5 demeurent de sexe indéterminé. Parmi les immatures, 4 sont âgés de moins d’un an ; 15 sont âgés de 1 à 4 ans révolus ; 7 de 5 à 9 ans révolus ; 8 de 10 à 14 ans révolus et 3, enfin, sont biologiquement adolescents. Ils sont donc âgés de 15 à 19 ans révolus. Une sous représentation des adultes par rapport aux individus immatures est manifeste, suggérant un fonctionnement spatial particulier du cimetière, avec à proximité des vestiges de la chapelle des béguines, un secteur réservé aux individus immatures, comme il a été possible de l’observer pour d’autres cimetières chrétiens médiévaux. Concernant les pratiques d’inhumation, on observe tout d’abord que les fosses sont exclusivement de forme sub-rectangulaire à rectangulaire, sans aménagement particulier (hormis un seul cas où l’hypothèse d’un contenant posé sur des cales en matière périssable a été avancée). La très grande majorité des défunts (90,2%) repose en décubitus, la tête orientée vers l’ouest, les membres inférieurs en extension. La totalité des sépultures pour lesquelles l’espace de décomposition du corps a pu être défini (90,7% du corpus) présente des indices de décomposition en espace vide. Parmi elles, 64,8% sont concernées par la présence de clous, dont le nombre varie de 1 à 20 et n’est pas statistiquement lié aux données biologiques (âge et sexe). La très grande majorité des sépultures fouillées sont individuelles. Seules 3 sépultures contenaient deux individus. Pour deux d’entre elles, contenant chacune un sujet immature appartenant à la classe [5-9] et un adulte de sexe féminin, la simultanéité des dépôts est indiscutable, ce qui n’est pas le cas de la troisième pour laquelle les indices taphonomiques permettant d’argumenter de ce sujet font défaut. Les restes osseux de 3 individus, sans connexion et sans ordre anatomique particulier ont été découverts. Ils ne reposaient en aucun cas sur un même niveau, nous empêchant de parler de dépôts secondaires. Il est très probable qu’ils résultent du recoupement de certaines fosses les unes avec les autres, ce qui irait en faveur d’une durée d’utilisation du cimetière relativement importante. Cette hypothèse est par ailleurs confirmée par le grand nombre (15) de sépultures superposées..Note de contenu: Comprend : Vol. 1 : Texte Vol. 2 : Documentation, catalogue anthropologique Item type: Rapport de fouille
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La page de titre porte en plus : « rapport final d'opération ». Verso des feuillets blanc

Bibliogr. p. 79-83

Comprend :
Vol. 1 : Texte
Vol. 2 : Documentation, catalogue anthropologique

Localisé dans la ville médiévale de Wissembourg, le site est établi dans l’angle nord-est de la première enceinte urbaine construite dès le XIIIe s.
Les fouilles ont permis la découverte d’un ensemble funéraire de 112 sépultures identifiées qui ne correspond cependant qu’à une partie du cimetière, mais l’étude apporte malgré cela de nombreuses informations concernant l’identification des populations inhumées, leur état sanitaire ainsi que les modes d’inhumation pratiquées. L’absence de mobilier funéraire a été partiellement compensée par des datations par 14c pratiquées sur des ossements appartenant à 3 sépultures distinctes. Les datations, certes larges, sont cependant homogènes, entre le milieu du XVe s. et la première moitié du XVIIe s. Elles ne permettent cependant pas de résoudre le questionnement concernant la chronologie de l’espace sépulcral et de faire véritablement la part entre de possibles sépultures de béguines et celles appartenant au cimetière de quartier en usage à partir de la fin du XVIe s. L’ensemble funéraire est d’autant plus intéressant qu’il fonctionne en liaison avec un édifice partiellement conservé mais suffisamment évocateur pour être défini en tant que chapelle. Il s’agit d’une structure de conception très sobre et réduite à l’essentiel, à savoir une nef unique ainsi qu’un petit chevet polygonal. La nef présente une largeur extérieure de 9 m pour une longueur supérieure à 17 m. Conservé uniquement en fondations, celles-ci en moellons de grès, l’édifice rappelle sans équivoque les églises conventuelles de type halle, propres à certains ordres mendiants tels les Dominicains et les Franciscains. D’un point de vue architectural cependant rien ne permet d’attribuer précisément l’édifice et de confirmer archéologiquement qu’il s’agit bien d’un béguinage, cela d’autant plus qu’aucun aménagement n’était conservé. L’étude anthropologique, portant sur 59 individus exploitables de l’ensemble funéraire, a permis d’identifier 22 adultes et 37 immatures.
Parmi les individus adultes, 13 ont moins de 30 ans et 9 ont plus de 30 ans ; 10 sont des femmes, 7 des hommes et 5 demeurent de sexe indéterminé.
Parmi les immatures, 4 sont âgés de moins d’un an ; 15 sont âgés de 1 à 4 ans révolus ; 7 de 5 à 9 ans révolus ; 8 de 10 à 14 ans révolus et 3, enfin, sont biologiquement adolescents. Ils sont donc âgés de 15 à 19 ans révolus.
Une sous représentation des adultes par rapport aux individus immatures est manifeste, suggérant un fonctionnement spatial particulier du cimetière, avec à proximité des vestiges de la chapelle des béguines, un secteur réservé aux individus immatures, comme il a été possible de l’observer pour d’autres cimetières chrétiens médiévaux.
Concernant les pratiques d’inhumation, on observe tout d’abord que les fosses sont exclusivement de forme sub-rectangulaire à rectangulaire, sans aménagement particulier (hormis un seul cas où l’hypothèse d’un contenant posé sur des cales en matière périssable a été avancée). La très grande majorité des défunts (90,2%) repose en décubitus, la tête orientée vers l’ouest, les membres inférieurs en extension.
La totalité des sépultures pour lesquelles l’espace de décomposition du corps a pu être défini (90,7% du corpus) présente des indices de décomposition en espace vide. Parmi elles, 64,8% sont concernées par la présence de clous, dont le nombre varie de 1 à 20 et n’est pas statistiquement lié aux données biologiques (âge et sexe).
La très grande majorité des sépultures fouillées sont individuelles. Seules 3 sépultures contenaient deux individus. Pour deux d’entre elles, contenant chacune un sujet immature appartenant à la classe [5-9] et un adulte de sexe féminin, la simultanéité des dépôts est indiscutable, ce qui n’est pas le cas de la troisième pour laquelle les indices taphonomiques permettant d’argumenter de ce sujet font défaut.
Les restes osseux de 3 individus, sans connexion et sans ordre anatomique particulier ont été découverts. Ils ne reposaient en aucun cas sur un même niveau, nous empêchant de parler de dépôts secondaires. Il est très probable qu’ils résultent du recoupement de certaines fosses les unes avec les autres, ce qui irait en faveur d’une durée d’utilisation du cimetière relativement importante. Cette hypothèse est par ailleurs confirmée par le grand nombre (15) de sépultures superposées.

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