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L'étude de deux édifices médiévaux dans le bourg de St Marcel (Indre) : la Grange, St. Marcel : rapport de fouilles / Simon Bryant, Alain Wittmann ; avec la collaboration de Vincent Bernard
Rapport de fouille
Publication: Orléans : S.R.A. de la région Centre avec le concours de l'A.F.A.N, 1995 Description: 1 vol. (195 p.) : ill. en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Bryant, Simon, 1966-.... Co-auteur: Wittmann, Alain, 19..-.... Autre auteur: Vincent, Bernard, Auteur Résumé: Cette étude a permis de retracer l'évolution de deux édifices au sein du groupe prieural de St. Marcel. Les vestiges de la première phase du bâtiment 1 sont conservés à environ 70% : une construction datable à la fin du Xlle siècle ou au début du XlIIe siècle. La fonction de cette structure reste obscure mais il pourrait s'agir de l'auditoire de justice de la paroisse aussi bien que d'un habitat de la période romane. Les enduits peints associés à cette phase représente une découverte fortuite et exceptionnelle pour l'Indre. La présence de deux archères au rez-de-chaussée du mur nord confirme l'hypothèse d'une enceinte défensive à l'intérieur des remparts du bourg et antérieure à ceux-ci. Le bâtiment 1 a également présenté l'occasion d'observer un habitat du XVe siècle quasiment entier et conservant beaucoup de ses enduits internes d'origine. Ces derniers, en conjonction avec des aménagements internes d'une maison civile, sont rarement conservés et encore plus rarement enregistrés, souvent victimes des transformations et des restaurations. Le bâtiment 2 présente des phases contemporaines avec le deuxième état du bâtiment 1 et est utilisé comme dépendance agricole. Il appartient probablement au groupe prieural. Sa dernière phase d'utilisation correspond à l'installation d'un pressoir dont seulement le moyau, encastré dans le mur ouest. Si les résultats archéologiques sont intéressants, l'importance de cette étude porte également sur la compréhension et la protection du patrimoine architectural. Chaque bâtiment ancien n'est rien plus qu'un site archéologique en élévation. Les activités humaines ayant plus ou moins transformé leurs aspects physiques, le stock d'édifices subsistants est de nombre très limité. Notons également la relative fragilité de cette ressource. Si l'on déplore les destructions des années '60 à '80, la menace est aujourd'hui aussi présente et plus sournoise. Une grange démolie par ci, une maison vidée et rénovée par la, le tout souvent sans le moindre enregistrement. Un ravalement de façade, une couche d'enduit ou un réaménagement intérieur peuvent grièvement endommager les données archéologiques sans changer l'aspect physique pour autant. Ceci ne se limite pas aux structures les plus anciennes. Dans une ville comme Argenton-sur-Creuse, fondée sur la filature, la disparition des maisons ouvrières du XIXe siècle ou d'ateliers de confection représente une perte pour l'histoire locale ou régionale considérable. Nous risquons de perdre cette ressource, et donc une partie de notre mémoire collective, par simple et souvent innocente ignorance. Il ne s'agit pas de figer le paysage architectural ni de transformer chaque "tas de vielles pierres" en musée vivant. Le fait d'être habitée et entretenue est la meilleure protection que peut avoir un édifice. Cependant, un minimum d'enregistrement est nécessaire afin d'inventorier et de caractériser notre stock de bâtiments. Cette étude représente une intervention lourde et assez poussée pour une étude de bâti, une nécessité occasionnée par la nature des bâtiments concernés. Notre compréhension de l'histoire à travers l'archéologie est fondée sur la synthèse d'une masse de petites observations. Si ce fait est pour les sites enfouis, ne devrait-il pas exister pour les sites en élévation ?. Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm INRAP-00080

Cette étude a permis de retracer l'évolution de deux édifices au sein du groupe prieural de St. Marcel. Les vestiges de la première phase du bâtiment 1 sont conservés à environ 70% : une construction datable à la fin du Xlle siècle ou au début du XlIIe siècle. La fonction de cette structure reste obscure mais il pourrait s'agir de l'auditoire de justice de la paroisse aussi bien que d'un habitat de la période romane. Les enduits peints associés à cette phase représente une découverte fortuite et exceptionnelle pour l'Indre. La présence de deux archères au rez-de-chaussée du mur nord confirme l'hypothèse d'une enceinte défensive à l'intérieur des remparts du bourg et antérieure à ceux-ci. Le bâtiment 1 a également présenté l'occasion d'observer un habitat du XVe siècle quasiment entier et conservant beaucoup de ses enduits internes d'origine. Ces derniers, en conjonction avec des aménagements internes d'une maison civile, sont rarement conservés et encore plus rarement enregistrés, souvent victimes des transformations et des restaurations. Le bâtiment 2 présente des phases contemporaines avec le deuxième état du bâtiment 1 et est utilisé comme dépendance agricole. Il appartient probablement au groupe prieural. Sa dernière phase d'utilisation correspond à l'installation d'un pressoir dont seulement le moyau, encastré dans le mur ouest. Si les résultats archéologiques sont intéressants, l'importance de cette étude porte également sur la compréhension et la protection du patrimoine architectural. Chaque bâtiment ancien n'est rien plus qu'un site archéologique en élévation. Les activités humaines ayant plus ou moins transformé leurs aspects physiques, le stock d'édifices subsistants est de nombre très limité. Notons également la relative fragilité de cette ressource. Si l'on déplore les destructions des années '60 à '80, la menace est aujourd'hui aussi présente et plus sournoise. Une grange démolie par ci, une maison vidée et rénovée par la, le tout souvent sans le moindre enregistrement. Un ravalement de façade, une couche d'enduit ou un réaménagement intérieur peuvent grièvement endommager les données archéologiques sans changer l'aspect physique pour autant. Ceci ne se limite pas aux structures les plus anciennes. Dans une ville comme Argenton-sur-Creuse, fondée sur la filature, la disparition des maisons ouvrières du XIXe siècle ou d'ateliers de confection représente une perte pour l'histoire locale ou régionale considérable. Nous risquons de perdre cette ressource, et donc une partie de notre mémoire collective, par simple et souvent innocente ignorance. Il ne s'agit pas de figer le paysage architectural ni de transformer chaque "tas de vielles pierres" en musée vivant. Le fait d'être habitée et entretenue est la meilleure protection que peut avoir un édifice. Cependant, un minimum d'enregistrement est nécessaire afin d'inventorier et de caractériser notre stock de bâtiments. Cette étude représente une intervention lourde et assez poussée pour une étude de bâti, une nécessité occasionnée par la nature des bâtiments concernés. Notre compréhension de l'histoire à travers l'archéologie est fondée sur la synthèse d'une masse de petites observations. Si ce fait est pour les sites enfouis, ne devrait-il pas exister pour les sites en élévation ?

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