La page de titre porte en plus : « Document final de synthèse de fouilles d'archéologie préventive »

Bibliogr. p. 167-178, p. 273

Comprend :
- rapport géomorphologique

C'est sur deux minces placages Ioessiques recouvrant le cône de déjection de la Weiss et de la Fecht, qu'ont été observés 75 creusements de plans circulaires attribués au Néolithique récent (Jungneolithikum du système chronologique rhénan1 secteur occidental) ainsi qu'un peu moins d'une trentaine de fosses de stockage attribuées à la Protohistoire (secteur oriental). L'intérêt du site néolithique tient à sa localisation dans un secteur géographique encore très peu documenté où l'on situe la frontière entre les groupes de Michelsberg et de Munzingen, mais surtout, au nombre élevé de restes humains et de dépôts d'animaux mis au jour.
Dix-neuf fosses ont livré des restes humains répartis entre 13 inhumations primaires et 11 dépôts secondaires. Les inhumations ont été observées dans 10 structures : il s'agit de 9 inhumations simples et de quatre individus déposés un même creusement. Dans deux cas, des traces de manipulations post-décompositionneIles ont été observées. Les dépôts de faune consistent en animaux entiers (un faon, un sanglier et deux porcs) ou en parties d'animaux (un rachis de faon et deux gigots de chevreuil). Nous retenons ici leur caractère d'offrandes. Les 56 perles en cuivre arsénié de type Mondsee, déposées auprès d'un individu gisant en position non-conventionnelle constituent un ensemble sans équivalent dans la vallée du Rhin. L'origine de ces perles doit être recherchée en Suisse occidentale, dans la culture de Cortaillod où des objets en tout point identiques aux exemplaires de Colmar ont été datés du Cortaillod tardif, entre 3750 et 3500 av. J.-C. En l'absence de mobilier, les résultats obtenus sur le secteur protohistorique restent très limités : nous proposons, sur des critères morphologiques, d'attribuer cette concentration de silos à l’âge du Fer.