Bibliogr. p. 37

Le projet d’aménagement de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime quai du
Cameroun au Havre a amené la réalisation d’un diagnostic archéologique
par l’INRAP en mai 2012. Le terrain étudié se trouve au sud-est de la ville,
sur l’emprise des fortifications construites au XVIIIe siècle (fig. 1 et 2).
Le diagnostic archéologique a permis tout d’abord d’étudier une portion
des fortifications dites Lamandé, construite à partir de la seconde moitié du
XVIIIe siècle. Le recalage de la tranchée de diagnostic avec les plans connus
de ces fortifications montrent que l’on se situe sur un des côtés du bastion
au nord de la citadelle.
Ce bastion est construit en moellons calcaires en partie inférieure et en
briques renforcées par des boutisses calcaires en partie supérieure. Il
possède un léger fruit et est large entre 1,30 m et 1,50 m en surface. Il faut
noter que ces fortifications apparaissent immédiatement sous les niveaux du
parking actuel.
A l’ouest du mur dégagé, donc à l’intérieur du bastion, un conduit voûté
en brique a été mis en évidence. Ce conduit, qui n’est représenté sur aucun
plan, se situe à la profondeur de 3,75 m du sol actuel et était recouvert
par divers niveaux de remblais d’argile plastique. D’un diamètre d’environ
1,50 m, il est orienté perpendiculairement à la fortification et pourrait
servir à faire communiquer le Bassin de la Barre à l’ouest et la retenue d’eau
devant le bastion à l’est (retenue aujourd’hui intégrée dans le Bassin de
l’Eure).