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Bibliogr. p. 53-56
L'emprise concernée par ce diagnostic abritait, jusqu'à la fin des années 1990, des infrastructures industrielles qui ont largement entamé le sous-sol, provoquant la destruction d'une grande partie des éventuels vestiges archéologiques. Seuls quelques secteurs ont été ponctuellement épargnés, offrant l'occasion de dégager les traces ténues de deux ensembles structurés diachroniques.
A la lumière des observations réalisées au cours de l'intervention, il apparaît que la topographie actuelle est la conséquence non seulement d'apports sédimentaires successifs, résultant de l'érosion affectant les coteaux situés en amont, mais aussi des opérations de remblaiements préalables à l'implantation de l'usine. L'existence de cuvettes naturelles, creusées aux dépens du substrat crayeux, a certes permis la préservation de vestiges enfouis au sein ou à la base de colluvions holocènes. Mais ce phénomène apparaît extrêmement localisé et la conservation du signal archéologique demeure aléatoire à l'échelle du périmètre aménagé.
L'occupation principale s'articule autour de quatre segments de fossé, repérés dans le quart nord-est de l'emprise. Datés entre la fin de l'indépendance gauloise et le Ier siècle de notre ère par un mobilier indigent, ceux-ci semblent s'inscrire dans un parcellaire en fonctionnement dès le Ier siècle avant notre ère. Ils contribuaient, à titre d'hypothèse, à borner et/ou drainer des terres localisées en marge d'un probable habitat et dévolues aux activités agropastorales.
Le second ensemble, situé dans le même secteur, est matérialisé par une série de six trous de poteau très arasés, dessinant un à deux axes de construction. En l'absence de témoins matériels supplémentaires, la caractérisation fonctionnelle de cet aménagement (structure agraire, bâtiment d'habitation ou simple annexe) reste impossible. Sa datation n'est guère plus aisée, dans la mesure où elle repose exclusivement sur deux tessons de céramique glaçurée verte, renvoyant indistinctement au Moyen Âge ou à l'Epoque moderne.
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