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Besançon : ISTA - Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité Libre accès | Cr-Per 181 H-S 2016 (Browse shelf(Opens below)) | Available |
Notes bibliogr. Bibliogr. p. 45-46
Les premières colonnes des Éléments d’éthique de Hiéroclès offrent un tableau extrêmement détaillé de la conception stoïcienne de la gestation de l’animal et de la perception de soi, qui se produit dès la naissance et accompagne l’animal toute sa vie. L’exposé de Hiéroclès est globalement orthodoxe, mais il se distingue sur plusieurs points des témoignages à notre disposition sur l’ancien stoïcisme : il fait remonter
l’éthique jusqu’à la gestation de l’embryon, alors que l’argumentation éthique stoïcienne commence habituellement à la naissance ; il explique comment la transformation de l’embryon végétatif en âme est un processus continu, déjà à l’oeuvre dans l’utérus ; il insiste sur la perception de soi plutôt que sur l’impulsion primitive à la conservation de soi ; il met l’accent sur la perception de soi plutôt que sur la perception par l’animal de sa propre constitution ; enfin il défend la réalité et la continuité de cette
perception de soi contre les critiques qui en niaient l’existence. La perception de soi n’apparaît pas ainsi comme une conscience de soi, mais comme un phénomène plus primitif, qui est à l’oeuvre de façon quasi inconsciente dans la perception de la réalité extérieure, et ce même dans une phase inconsciente comme le sommeil. Le but de l’argumentation est de jeter les bases d’une éthique élémentaire en justifiant une impulsion primitive à la préservation de soi et de ce qui est approprié, puisque la « familiarisation » ou oikeiosis est une appréhension du propre qui entraîne cette impulsion primitive
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