À l’exception d’un fond de fosse retrouvé dans un sondage, aucune occupation n’a été mise en évidence dans ce secteur de la plaine de la Vèbre. Cette fosse préhistorique ou protohistorique n’a pu être datée précisément en l’absence de mobilier assez bien conservé.

Une vaste zone humide a été mise en évidence dans une grande partie de la plaine. Observé très profondément dans le secteur nord du tracé, le niveau de tourbe est beaucoup plus affleurant en se rapprochant de la Vèbre, témoignant probablement d’un assèchement progressif. Un niveau de limon argileux gris compact contenant des graviers et des fragments de tuile roulés est présent sur les parcelles nord. Il semble correspondre à une mise en culture de toute la partie nord du tracé durant l’Antiquité. La présence d’amas de galets et de blocs dans les niveaux antiques et post-antiques témoignent d’un travail de drainage permanent pour rendre ces parcelles propices à une mise en culture. Ce niveau de culture antique disparaît lorsque celui de la tourbe est plus affleurant. La partie basse de la cuvette est sans doute restée marécageuse beaucoup plus longtemps que les bas de pente. Les sondages les plus proches du cours d’eau ont été réalisés dans le lit majeur de la Vèbre. En l’absence totale de mobilier ce marais n’a pas été daté. Des prélèvements ont été effectués dans les niveaux de tourbes de deux sondages en vue d’une éventuelle datation radiocarbone et d’études palynologique et anthracologique.

Après assèchement du marais, la plaine voit le plus souvent des épisodes de débordements lents de la Vèbre avec un rehaussement du niveau de sol par des apports de limons de crue, parfois entaillés par des écoulements torrentiels concentrés en chenaux étroits.