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Naves (19), Combe el Faure II : rapport de diagnostic / Christophe Maniquet ; avec la collab. de Fabrice Chevreuse, Marie-Hélène Jamois
Rapport de fouille
Publication: Limoges : Inrap GSO, 2012 Description: 1 vol. (91 p.) : 51 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Maniquet, Christophe, 19..-.... Autre auteur: Chevreuse, Fabrice, Auteur; Jamois, Marie-Hélène, Auteur Résumé: La commune de Naves est connue essentiellement par son sanctuaire gaulois et gallo-romain au lieudit "les Arènes de Tintignac". Les prospections récentes, mécaniques ou pédestres ont confirmé le fort potentiel archéologique en périphérie de cet espace religieux, matérialisé en particulier (mais pas seulement) par des installations et constructions des périodes gauloise et gallo-romaine. Le terrain concerné par le projet, totalement en prairie, présente une rupture de pente rectiligne et brutale, orientée est-ouest, qui a laissé très tôt envisager à certains érudits locaux la présence d'une voie romaine. La plupart des voies répertoriées sur la commune sont issues des prospections menées par des érudits locaux. Souvent basées sur des anomalies, bien discernées, de la topographie actuelle, leurs interprétations se résument systématiquement ou presque à des voies antiques, malgré l'absence de mobilier archéologique. Les portions de "cavées" observées sont en outre souvent rattachées entre elles sans preuve d'une quelconque continuité. C'est donc avec précaution qu'il faut prendre en considération les indices énumérés ci-dessous. Cinq sondages ont été ouverts dans la parcelle, représentant une superficie de 141 m², soit près de 9 % de l'aire totale à sonder. Alors que les sondages ouverts à l'est de la parcelle (sondages 2 à 4) n'ont révélé aucun vestige archéologique, mobilier ou immobilier, les deux tranchées à l'est (sondages 1 et 5) ont permis d'identifier un large fossé à fond plat s'apparentant à une profonde cavée routière orientée est-ouest, qui recoupait longitudinalement un autre fossé (St 101 et 501) dont le fond n'était pas aménagé, mais concave et irrégulier. Les parois de la cavée étaient abruptes et ne permettaient en aucun cas l'évacuation d'un chariot et difficilement celle d'un homme. Son fond, plat et large de près de 2 m, était recouvert d'un empierrement discontinu de petites pierres jointives, usées en surfaces. Cette bande de roulement a été mise au jour respectivement à 2,10 m et 2,80 m de profondeur. Deux ornières ont été dégagées sur chaque bordure de l'empierrement ou directement dans la roche quand celui-ci était absent. Dans le sondage 5, un autre lit de galets surplombait notre empierrement basal d'une vingtaine de centimètres. Il est probable qu'il appartienne à une voie antérieure qui a été curée pour réaménager l'aire de circulation. Les niveaux recouvrant directement cette voie ont pu être visualisés en stratigraphie. Celui recouvrant l'empierrement était beaucoup plus organique dans le sondage 5 où il renfermait également des éclats de bois. Il semble que ce niveau s'épaississe encore davantage vers l'ouest, à l'approche de la route et du vallon actuels. Le mobilier se limitant à quelques fragments de terres cuites architecturales, ne permet pas une datation très fine de l'axe de circulation. On notera quand même la présence de deux tessons d'amphores, gallo-romaines ou plus anciennes, dans les niveaux scellant la voie dans le sondage 5. On privilégiera cependant, en comparaison avec les axes du sanctuaire de Tintignac, une utilisation au cours de la période gallo-romaine avec une possible pérennité dans la première moitié du moyen-âge. Vers l'ouest, cette voie pouvait reprendre grossièrement la Route Départementale 58, passant à proximité de Céron où elle se greffait peut-être sur un axe nord-sud reliant Lestrade et Les Pouges, au sud, aux Arriaux, au nord. Vers l'est, d'après les photographies aériennes, cette voie semble se poursuivre au-delà de la route actuelle de Bel Aspect pour prendre l'orientation de la lisière sud du bois couvrant le Puy de l'Aiguille. Ceci semble confirmé par le cadastre ancien de Naves daté de 1827 sur lequel on note un confront de parcelle très rectiligne qui se prolonge jusqu'à la Voie Communale n°15, longeant le site de Tintignac, plus au nord. Le diagnostic réalisé au lieu-dit "Combe el Faure" dans la commune de Naves, permet de confirmer l'existence d'une cavée routière sans doute antique. Cette structure présente un intérêt majeur dans la mesure où elle participe de l'important réseau de circulation en périphérie du sanctuaire de Tintignac.. Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RD)19.NAV.Man.12 (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm AQT1-141908

bibliogr. p. 70-71

La commune de Naves est connue essentiellement par son sanctuaire gaulois et gallo-romain au lieudit "les Arènes de Tintignac". Les prospections récentes, mécaniques ou pédestres ont confirmé le fort potentiel archéologique en périphérie de cet espace religieux, matérialisé en particulier (mais pas seulement) par des installations et constructions des périodes gauloise et gallo-romaine.
Le terrain concerné par le projet, totalement en prairie, présente une rupture de pente rectiligne et brutale, orientée est-ouest, qui a laissé très tôt envisager à certains érudits locaux la présence d'une voie romaine.
La plupart des voies répertoriées sur la commune sont issues des prospections menées par des érudits locaux. Souvent basées sur des anomalies, bien discernées, de la topographie actuelle, leurs interprétations se résument systématiquement ou presque à des voies antiques, malgré l'absence de mobilier archéologique. Les portions de "cavées" observées sont en outre souvent rattachées entre elles sans preuve d'une quelconque continuité. C'est donc avec précaution qu'il faut prendre en considération les indices énumérés ci-dessous.
Cinq sondages ont été ouverts dans la parcelle, représentant une superficie de 141 m², soit près de 9 % de l'aire totale à sonder. Alors que les sondages ouverts à l'est de la parcelle (sondages 2 à 4) n'ont révélé aucun vestige archéologique, mobilier ou immobilier, les deux tranchées à l'est (sondages 1 et 5) ont permis d'identifier un large fossé à fond plat s'apparentant à une profonde cavée routière orientée est-ouest, qui recoupait longitudinalement un autre fossé (St 101 et 501) dont le fond n'était pas aménagé, mais concave et irrégulier.
Les parois de la cavée étaient abruptes et ne permettaient en aucun cas l'évacuation d'un chariot et difficilement celle d'un homme. Son fond, plat et large de près de 2 m, était recouvert d'un empierrement discontinu de petites pierres jointives, usées en surfaces. Cette bande de roulement a été mise au jour respectivement à 2,10 m et 2,80 m de profondeur. Deux ornières ont été dégagées sur chaque bordure de l'empierrement ou directement dans la roche quand celui-ci était absent.
Dans le sondage 5, un autre lit de galets surplombait notre empierrement basal d'une vingtaine de centimètres. Il est probable qu'il appartienne à une voie antérieure qui a été curée pour réaménager l'aire de circulation. Les niveaux recouvrant directement cette voie ont pu être visualisés en stratigraphie. Celui recouvrant l'empierrement était beaucoup plus organique dans le sondage 5 où il renfermait également des éclats de bois. Il semble que ce niveau s'épaississe encore davantage vers l'ouest, à l'approche de la route et du vallon actuels.
Le mobilier se limitant à quelques fragments de terres cuites architecturales, ne permet pas une datation très fine de l'axe de circulation. On notera quand même la présence de deux tessons d'amphores, gallo-romaines ou plus anciennes, dans les niveaux scellant la voie dans le sondage 5. On privilégiera cependant, en comparaison avec les axes du sanctuaire de Tintignac, une utilisation au cours de la période gallo-romaine avec une possible pérennité dans la première moitié du moyen-âge.

Vers l'ouest, cette voie pouvait reprendre grossièrement la Route Départementale 58, passant à proximité de Céron où elle se greffait peut-être sur un axe nord-sud reliant Lestrade et Les Pouges, au sud, aux Arriaux, au nord.
Vers l'est, d'après les photographies aériennes, cette voie semble se poursuivre au-delà de la route actuelle de Bel Aspect pour prendre l'orientation de la lisière sud du bois couvrant le Puy de l'Aiguille. Ceci semble confirmé par le cadastre ancien de Naves daté de 1827 sur lequel on note un confront de parcelle très rectiligne qui se prolonge jusqu'à la Voie Communale n°15, longeant le site de Tintignac, plus au nord.

Le diagnostic réalisé au lieu-dit "Combe el Faure" dans la commune de Naves, permet de confirmer l'existence d'une cavée routière sans doute antique. Cette structure présente un intérêt majeur dans la mesure où elle participe de l'important réseau de circulation en périphérie du sanctuaire de Tintignac.

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