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Anse (Rhône) 611 route de Graves : rapport de fouilles / sous la direction de Sophie Nourissat ; par Chatherine Bellon, Christine Bonnet, Christian Cécillon, Céline Galtier, Jean-Luc Gisclon, Michel Goy, Alban Horry, Dominique Lalaï, Serge Martin
Rapport de fouille
Publication: Bron : Inrap RAA, 2012 Description: 3 vol. (510 p.) : ill. en coul., cartes, plans (136 fig.), couv. ill. en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Nourissat, Sophie Autre auteur: Bellon, Catherine, Auteur; Cécillon, Christian, Auteur; Goy, Michel, Auteur; Lalai, Dominique, Auteur; Martin, Serge, Auteur; Bonnet, Christine, Auteur, 19..-....; Galtier, Céline, 19.., Auteur; Gisclon, Jean-Luc, Auteur, 19..-....; Horry, Alban, Auteur, 1965-.... Résumé: La construction d'une maison individuelle a été l'occasion de mener une fouille sur une surface de 400 m2 sur le territoire de la villa "Bancillon". Les vestiges romains rencontrés sont situés entre la pars urbana implantée à moins de 80 m au lieu-dit le Bancillon et la pars rustica se développant à une quinzaine de mètres au nord du secteur fouillé "Citadelle sud". Trois états ont été reconnus lors de l'opération archéologique. Le mobilier archéologique quasiment absent dans le premier et le deuxième état, est un peu plus abondant pour le troisième état. Il permet toutefois, couplé à la chronologie relative, d'attribuer une sériation chronologique aux occupations gallo-romaines. Le 1er état correspondrait à la "fondation" de la villa durant le Ier s. ap. J.-C, le 2e est attribué au II-IIIe s. de notre ère et le dernier se rattache au Bas-Empire. Un mur et des niveaux de sol associés, sont les seuls vestiges reconnus pour le 1er état. Ils se développent dans le secteur septentrional du site. Durant le 2e état (IIe-IIIe s. ap. J.-C.) préalablement au réaménagement du secteur, la partie orientale du terrain est remblayée afin de niveler la forte pente naturelle. Cet état est divisé en deux phases distinctes géographiquement. La première cantonnée sur une moitié sud du site est caractérisée par l'implantation d'un bâtiment sur poteau et sablière basse. La deuxième phase établie sur le secteur nord voit la construction, en appui contre l'encaissant, d'un mur nord-sud servant à supporter un bâtiment en terrasse dont seul le mur méridional a été découvert. Cette construction s'ouvrait au sud par une porte sur un espace extérieur. Les niveaux de sol contemporains ont disparu, excepté à l'extérieur de ce bâtiment où des sols en terre battue sont associés à une maçonnerie quadrangulaire, interprétée comme le soubassement d'une fontaine, statue ou autre aménagement, plutôt que la fondation d'un pilier qui induirait alors la présence d'une galerie ouverte au sud de ce bâtiment. Plusieurs sols aménagés en avant (au sud) du bâti caractérisent le troisième état du Bas-Empire. Les limites des espaces formées par ces sols (murs, cloisons ou poteaux) n'ont pas été retrouvées lors de la fouille, à priori détruites par les aménagements postérieurs. La nature des sols permet de distinguer deux espaces différents, l'un correspondant à une surface ouverte et/ou extérieure (cour ?), l'autre à un espace couvert. Durant la fin de l'Antiquité et au tout début du haut Moyen Âge un nouvel édifice est érigé, s'insérant dans les constructions romaines du IIe-IIIe s. Ce bâtiment composé d'une nef terminée par une abside, de plan outrepassé à l'intérieur et quadrangulaire à l'extérieur, correspond à une église occidentée (chœur à l'ouest, façade tournée vers l'est). Sa disposition particulière vient vraisemblablement de la topographie du terrain. L'angle du bâtiment romain est réutilisé, pour asseoir l'abside non saillante dans un chevet plat (3,50 m sur 5 m). Une partie seulement de la nef de 5,90 m de large a été dégagée (6 m de long). On ignore qu'elles étaient les constructions se développant au nord, un éventuel vaisseau septentrional se déployant hors emprise semble improbable au vu des vestiges mis au jour entre la nef et la limite d'emprise nord. La partie méridionale est bordée par un bas côté terminé à l'ouest par une annexe (12 m de long, 2,80 m de large). On accédait de ce collatéral à la nef par une porte à double vantail. Cet édifice est flanqué au sud d'un vaste espace rectangulaire ouvert de 12 m de long d'ouest en est pour plus de 8,50 m de long du nord au sud. Il est bordé à l'ouest par une sorte de galerie de 1,30 m de large. Le mur est a la particularité de s'être écroulé d'un seul coup sur son parement oriental jusqu'à la base de sa fondation. Aucun aménagement n'a été mis au jour dans cette surface ouverte, mis à part deux structures semi-enterrées avec une architecture en élévation sur poteau et en torchis (de nombreux éléments de torchis retrouvés en positon secondaire), qui semblent donc être contemporaines du bâtiment religieux. Le faisceau d’indices archéologiques et historiques incite à restituer un oratoire à l’usage « particulier » des habitants du domaine de Bancillon. La chapelle aurait pour vocable Saint-Jean (Baptiste ? ) selon les sources historiques tardives, seul indice d'une fonction baptismale, non confirmée par la fouille. Au haut Moyen Âge les sols primitifs vraisemblablement en terre sont remplacés par des sols en mortier de tuileau. Le chœur de l'église est séparé de la nef par un muret créant un léger emmarchement (de 10 cm de hauteur) témoin probable d'une barrière de chancel. Quatre trous de piquets formant un arc de cercle contre la retombée nord de l'abside semblent correspondre à un support d’aménagement liturgique (autel en bois, table...). C'est à cette époque que l'espace bordant l'édifice au sud est transformé en espace funéraire de sept sépultures datées pour trois d'entre elles par 14C entre la deuxième moitié du VIIe s. pour la plus ancienne et la fin du VIIIe s. pour la plus récente. Une seule sépulture est recensée dans le sol de l'église, il s'agit d'un nouveau-né daté également par 14C de la fin du VIIIe s. L'édifice est réaménagé avec la condamnation de la porte entre la nef et le vaisseau latéral et une nouvelle réfection du bas coté (support de poteau et nouveau revêtement au sol). À partir du plein Moyen Âge l'édifice est progressivement abandonné. Au cours du IXe - XIe s., un atelier métallurgique est installé dans l'édifice en ruine. Des fours de réduction ou de forge, conservés uniquement au niveau de leur sole, sont installés dans le bas-côté. Les vestiges de la nef et de l'abside sont transformés en abri où de nombreuses scories de réductions parsemaient le sol. Un bloc architectural retrouvé calé au sommet d'une fosse ferait office d'enclume. La ruine est, dans un deuxième temps, intentionnellement remblayée. Un espace dédié à la combustion est aménagé au nord, ou quatre fours domestiques (pour la cuisson des denrées alimentaires) fonctionnant successivement y ont été reconnus. On note la présence d'un bâtiment léger sur poteau, ainsi que de fosses et de deux fosses silos. Le mobilier céramique cale cette deuxième phase dans le IXe -XIe s., le 14C d'une fosse silo permet une datation un peu plus tardive, à la fin du XIIe s. voire le début du XIIIe s. Au Moyen Âge central la chapelle Saint-Jean a disparu du paysage avec le transfert probable de ces fonctions vers d'autres lieux de culte notamment Saint-Romain qui est cité comme église paroissiale autour de 1208, où l'église Saint-Pierre, nouvelle paroisse de l’agglomération médiévale, fondée en 1252, autour du château des Tours construit à partir de 1213.. Item type: Rapport de fouille
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Comprend :
- Le Mobilier :
le mobilier céramique du Moyen Âge central : IXe-XIe s.(A. Horry)
le mobilier en verre (S. Martin)
le travail du textile (C. Bellon, S. Nourissat d'après C. Galtier)
les objets en os (C. Bellon)
- Le catalogue des monnaies - Christian Cécillon
- Les sépultures - Jean-Luc Gisclon
- Sources manuscrites - Michel Goy
- Les restes fauniques - Dominique Lalaï

Bibliogr. p. 102-108

La construction d'une maison individuelle a été l'occasion de mener une fouille sur une surface de 400 m2 sur le territoire de la villa "Bancillon". Les vestiges romains rencontrés sont situés entre la pars urbana implantée à moins de 80 m au lieu-dit le Bancillon et la pars rustica se développant à une quinzaine de mètres au nord du secteur fouillé "Citadelle sud". Trois états ont été reconnus lors de l'opération archéologique. Le mobilier archéologique quasiment absent dans le premier et le deuxième état, est un peu plus abondant pour le troisième état. Il permet toutefois, couplé à la chronologie relative, d'attribuer une sériation chronologique aux occupations gallo-romaines. Le 1er état correspondrait à la "fondation" de la villa durant le Ier s. ap. J.-C, le 2e est attribué au II-IIIe s. de notre ère et le dernier se rattache au Bas-Empire. Un mur et des niveaux de sol associés, sont les seuls vestiges reconnus pour le 1er état. Ils se développent dans le secteur septentrional du site. Durant le 2e état (IIe-IIIe s. ap. J.-C.) préalablement au réaménagement du secteur, la partie orientale du terrain est remblayée afin de niveler la forte pente naturelle. Cet état est divisé en deux phases distinctes géographiquement. La première cantonnée sur une moitié sud du site est caractérisée par l'implantation d'un bâtiment sur poteau et sablière basse. La deuxième phase établie sur le secteur nord voit la construction, en appui contre l'encaissant, d'un mur nord-sud servant à supporter un bâtiment en terrasse dont seul le mur méridional a été découvert. Cette construction s'ouvrait au sud par une porte sur un espace extérieur. Les niveaux de sol contemporains ont disparu, excepté à l'extérieur de ce bâtiment où des sols en terre battue sont associés à une maçonnerie quadrangulaire, interprétée comme le soubassement d'une fontaine, statue ou autre aménagement, plutôt que la fondation d'un pilier qui induirait alors la présence d'une galerie ouverte au sud de ce bâtiment. Plusieurs sols aménagés en avant (au sud) du bâti caractérisent le troisième état du Bas-Empire. Les limites des espaces formées par ces sols (murs, cloisons ou poteaux) n'ont pas été retrouvées lors de la fouille, à priori détruites par les aménagements postérieurs. La nature des sols permet de distinguer deux espaces différents, l'un correspondant à une surface ouverte et/ou extérieure (cour ?), l'autre à un espace couvert.

Durant la fin de l'Antiquité et au tout début du haut Moyen Âge un nouvel édifice est érigé, s'insérant dans les constructions romaines du IIe-IIIe s. Ce bâtiment composé d'une nef terminée par une abside, de plan outrepassé à l'intérieur et quadrangulaire à l'extérieur, correspond à une église occidentée (chœur à l'ouest, façade tournée vers l'est). Sa disposition particulière vient vraisemblablement de la topographie du terrain. L'angle du bâtiment romain est réutilisé, pour asseoir l'abside non saillante dans un chevet plat (3,50 m sur 5 m). Une partie seulement de la nef de 5,90 m de large a été dégagée (6 m de long). On ignore qu'elles étaient les constructions se développant au nord, un éventuel vaisseau septentrional se déployant hors emprise semble improbable au vu des vestiges mis au jour entre la nef et la limite d'emprise nord. La partie méridionale est bordée par un bas côté terminé à l'ouest par une annexe (12 m de long, 2,80 m de large). On accédait de ce collatéral à la nef par une porte à double vantail. Cet édifice est flanqué au sud d'un vaste espace rectangulaire ouvert de 12 m de long d'ouest en est pour plus de 8,50 m de long du nord au sud. Il est bordé à l'ouest par une sorte de galerie de 1,30 m de large. Le mur est a la particularité de s'être écroulé d'un seul coup sur son parement oriental jusqu'à la base de sa fondation. Aucun aménagement n'a été mis au jour dans cette surface ouverte, mis à part deux structures semi-enterrées avec une architecture en élévation sur poteau et en torchis (de nombreux éléments de torchis retrouvés en positon secondaire), qui semblent donc être contemporaines du bâtiment religieux. Le faisceau d’indices archéologiques et historiques incite à restituer un oratoire à l’usage « particulier » des habitants du domaine de Bancillon. La chapelle aurait pour vocable Saint-Jean (Baptiste ? ) selon les sources historiques tardives, seul indice d'une fonction baptismale, non confirmée par la fouille. Au haut Moyen Âge les sols primitifs vraisemblablement en terre sont remplacés par des sols en mortier de tuileau. Le chœur de l'église est séparé de la nef par un muret créant un léger emmarchement (de 10 cm de hauteur) témoin probable d'une barrière de chancel. Quatre trous de piquets formant un arc de cercle contre la retombée nord de l'abside semblent correspondre à un support d’aménagement liturgique (autel en bois, table...). C'est à cette époque que l'espace bordant l'édifice au sud est transformé en espace funéraire de sept sépultures datées pour trois d'entre elles par 14C entre la deuxième moitié du VIIe s. pour la plus ancienne et la fin du VIIIe s. pour la plus récente. Une seule sépulture est recensée dans le sol de l'église, il s'agit d'un nouveau-né daté également par 14C de la fin du VIIIe s. L'édifice est réaménagé avec la condamnation de la porte entre la nef et le vaisseau latéral et une nouvelle réfection du bas coté (support de poteau et nouveau revêtement au sol). À partir du plein Moyen Âge l'édifice est progressivement abandonné. Au cours du IXe - XIe s., un atelier métallurgique est installé dans l'édifice en ruine. Des fours de réduction ou de forge, conservés uniquement au niveau de leur sole, sont installés dans le bas-côté. Les vestiges de la nef et de l'abside sont transformés en abri où de nombreuses scories de réductions parsemaient le sol. Un bloc architectural retrouvé calé au sommet d'une fosse ferait office d'enclume. La ruine est, dans un deuxième temps, intentionnellement remblayée. Un espace dédié à la combustion est aménagé au nord, ou quatre fours domestiques (pour la cuisson des denrées alimentaires) fonctionnant successivement y ont été reconnus. On note la présence d'un bâtiment léger sur poteau, ainsi que de fosses et de deux fosses silos. Le mobilier céramique cale cette deuxième phase dans le IXe -XIe s., le 14C d'une fosse silo permet une datation un peu plus tardive, à la fin du XIIe s. voire le début du XIIIe s. Au Moyen Âge central la chapelle Saint-Jean a disparu du paysage avec le transfert probable de ces fonctions vers d'autres lieux de culte notamment Saint-Romain qui est cité comme église paroissiale autour de 1208, où l'église Saint-Pierre, nouvelle paroisse de l’agglomération médiévale, fondée en 1252, autour du château des Tours construit à partir de 1213.

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