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Port-Louis (Guadeloupe), Beauport : rapport de fouille / David Jouneau ; avec la collab. de Fabrice Casagrande, Matthieu Hildebrand, Oldy Nelly Perdomo Torres [et al.]
Rapport de fouille
Publication: Bègles : Inrap GSO, 2012 Description: 1 vol. (127 p.) : 42 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Jouneau, David Autre auteur: Hildebrand, Matthieu, Auteur; Perdomo, Oldy, Auteur; Casagrande, Fabrice, Auteur, 19..-.... Résumé: L’aménagement d’un lotissement à proximité de l’ancienne habitation-sucrerie de Beauport et la mise au jour de plusieurs structures excavées et d’une zone d’accumulation de rejets datée du XVIIIe siècle dans l’emprise du projet lors du diagnostic archéologique a motivé la prescription d’une fouille archéologique, dont la principale problématique était d’identifier d’éventuels vestiges liés au quartier des esclaves de l’habitation-sucrerie. Une surface d’un peu plus de 6700 m² a été décapée. Une soixantaine de structures excavées ont été mises au jour, des trous de poteau ou de piquet pour la grande majorité. L’occupation du site est relativement limitée. Elle se distingue en deux éléments que l’on ne peut lier faute d’indices matériels, avec d’un côté une zone d’accumulation de rejets et de l’autre deux bâtiments qui pourraient fonctionner simultanément. La zone de rejets a probablement fonctionné ponctuellement, sur une durée relativement courte si l’on se tient à l’homogénéité chronologique des restes de céramiques collectés (milieu du XVIIIe siècle). Aucun creusement aménagé n’a été observé, et les rebuts se situent dans une zone en pente facilement accessible, qui pourrait correspondre à une bordure de doline. Les deux bâtiments identifiés se situent à l’est de cette « décharge ». Ils sont de nature différente, avec d’un côté un bâtiment sur poteaux et de l’autre une construction sur solin. Les quelques alignements observés sur les trous de poteau environnants montrent un axe parcellaire homogène entre les structures fossoyées et les deux unités architecturales, ce qui suggère un fonctionnement contemporain de l’ensemble. Il n’y a malheureusement aucun élément datant, et l’absence de stratigraphie entre les constructions et la zone de rejets ne permet pas de faire un lien formel entre les deux. Les comparaisons des bâtiments mis au jour à Beauport avec les sites historiques déjà étudiés en Guadeloupe proposent une fourchette chronologique assez large, entre le milieu du XVIIIe et la première moitié du XIXe siècle. L’état de conservation du site de Beauport ne permet pas non plus de déterminer la fonction exacte des constructions ni le statut social de leurs occupants. Les résultats de cette opération ne parviennent donc pas à répondre à la problématique concernant un éventuel quartier d’esclaves. Les vestiges mis au jour ne peuvent être formellement rattachés à ce dernier : le mobilier, bien daté et relativement homogène, est déconnecté des structures qui, bien que similaires à ce qui a pu être étudié sur d’autres sites de l’île ne peuvent être identifiées avec certitude. Par ailleurs, la faible densité de trous de poteau et le manque de cohérence spatiale dans la lecture du plan général nous invitent à la plus grande prudence concernant leur interprétation. Il est peu vraisemblable que nous soyons en présence du quartier des esclaves de Beauport, au mieux pourrions-nous être sur ses franges, mais aucun indice significatif ne vient appuyer cette hypothèse..Mots libres: quartier d'esclaves -- habitation-sucrerie -- cases-nègre -- solin -- ép coloniale -- quartier d'esclaves . Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF)971.POR.Jou.12 (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm AQT1-0000828

Bibliogr. p. 99-100

L’aménagement d’un lotissement à proximité de l’ancienne habitation-sucrerie de Beauport et la mise au jour de plusieurs structures excavées et d’une zone d’accumulation de rejets datée du XVIIIe siècle dans l’emprise du projet lors du diagnostic archéologique a motivé la prescription d’une fouille archéologique, dont la principale problématique était d’identifier d’éventuels vestiges liés au quartier des esclaves de l’habitation-sucrerie.
Une surface d’un peu plus de 6700 m² a été décapée. Une soixantaine de structures excavées ont été mises au jour, des trous de poteau ou de piquet pour la grande majorité. L’occupation du site est relativement limitée. Elle se distingue en deux éléments que l’on ne peut lier faute d’indices matériels, avec d’un côté une zone d’accumulation de rejets et de l’autre deux bâtiments qui pourraient fonctionner simultanément.
La zone de rejets a probablement fonctionné ponctuellement, sur une durée relativement courte si l’on se tient à l’homogénéité chronologique des restes de céramiques collectés (milieu du XVIIIe siècle). Aucun creusement aménagé n’a été observé, et les rebuts se situent dans une zone en pente facilement accessible, qui pourrait correspondre à une bordure de doline.
Les deux bâtiments identifiés se situent à l’est de cette « décharge ». Ils sont de nature différente, avec d’un côté un bâtiment sur poteaux et de l’autre une construction sur solin. Les quelques alignements observés sur les trous de poteau environnants montrent un axe parcellaire homogène entre les structures fossoyées et les deux unités architecturales, ce qui suggère un fonctionnement contemporain de l’ensemble. Il n’y a malheureusement aucun élément datant, et l’absence de stratigraphie entre les constructions et la zone de rejets ne permet pas de faire un lien formel entre les deux.
Les comparaisons des bâtiments mis au jour à Beauport avec les sites historiques déjà étudiés en Guadeloupe proposent une fourchette chronologique assez large, entre le milieu du XVIIIe et la première moitié du XIXe siècle. L’état de conservation du site de Beauport ne permet pas non plus de déterminer la fonction exacte des constructions ni le statut social de leurs occupants.
Les résultats de cette opération ne parviennent donc pas à répondre à la problématique concernant un éventuel quartier d’esclaves. Les vestiges mis au jour ne peuvent être formellement rattachés à ce dernier : le mobilier, bien daté et relativement homogène, est déconnecté des structures qui, bien que similaires à ce qui a pu être étudié sur d’autres sites de l’île ne peuvent être identifiées avec certitude. Par ailleurs, la faible densité de trous de poteau et le manque de cohérence spatiale dans la lecture du plan général nous invitent à la plus grande prudence concernant leur interprétation. Il est peu vraisemblable que nous soyons en présence du quartier des esclaves de Beauport, au mieux pourrions-nous être sur ses franges, mais aucun indice significatif ne vient appuyer cette hypothèse.

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