Bibliogr. p. 29, 41

Des vestiges structurés ont été retrouvés dans deux secteurs distincts, distants de 400 m environ. À l’est de l’emprise diagnostiquée, une petite fosse ayant livré quelques esquilles de silex pourrait signaler une première occupation du site au Néolithique. Dans la même zone, deux ou trois bâtiments sur poteaux témoignent de la présence d’un ou plusieurs habitats pour lesquels une datation de l’âge du Fer, vraisemblablement de La Tène, peut être proposée. À proximité a été retrouvée la tombe d’un soldat de l’armée prussienne tombé au combat le 18 août 1870, lors de la Bataille de Saint-Privat qui opposa les armées françaises et prussiennes. De nombreuses tombes parsemaient la zone du champ de bataille après le conflit et, au vu du nombre de soldats tués ce jour là (plus de 32 000 au total), il est possible que d’autres sépultures soient encore conservées sur le terrain diagnostiqué. Dans la partie ouest de la zone sondée, un bâtiment en structure légère, probablement un grenier surélevé, et deux probables foyers d’essartage marquent, quant à eux, la présence d’un habitat de l’âge du Bronze ou de l’âge du Fer. Toutes les structures relevées apparaissent directement sous la terre végétale, dans le substrat formé de plaquettes calcaires. Les dépôts sédimentaires observés au nord de la zone sondée, dans la pente du versant, font état d’une érosion qui peut être datée postérieurement à l’époque romaine en raison de la présence d’un fragment de tuile recueilli à leur base.