Les futurs travaux d'aménagement, limités à une cote de profondeur de 2,50 m au niveau de la rue Rogier et de 2,80 m en fond de parcelle du côté de la rue Legendre, ne semblent pas à priori menacer les niveaux antiques. Ils affectent toutefois les couches archéologiques modernes et une partie des couches médiévales. Si l'étude documentaire réalisée dans le cadre du diagnostic révèle que le projet affecte plutôt des niveaux de cours situés en fond de parcelle aux époques médiévale et moderne, les données archéologiques récentes montrent la présence quasi-systématique de sols et de murs bien conservés pour ces périodes. Les résultats du diagnostic révèlent que le substrat, atteint dans trois sondages carottés, affleure à une altitude maximale de 83 m NGF, à environ 4,85 m de profondeur du niveau actuel. dans le nord de la parcelle (soit à environ 3,40 m de profondeur par rapport à la rue Rogier). L'épaisseur de stériles est peu importante. De l'ordre de 0,50 m en moyenne, elle recouvre des niveaux médiévaux et modernes d'une épaisseur moyenne de 3,20 m et composés de niveaux de sols en craie, d'au moins un mur en moellons de Craie, de latrines et de niveaux de « terres noires ». Les carottages montrent le sommet des niveaux antiques à partir de 84,30 m NGF d'altitude, à 3,35 m de profondeur sous le niveau actuel du terrain. Même si ceux-ci s'avèrent dans certains cas perturbés par les couches médiévales, ils se réfèrent, selon toute vraisemblance, à des pièces d'un habitat urbain potentiellement riche étant donné la découverte d'un système de chauffage par hypocauste. L'intervention a également permis la mise au jour de structures précoces sur la craie géologique.