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Amiens, le Chemin Noir : un cimetière de l'Antiquité tardive : fin du IVe -début Ve s. : rapport de fouilles / par Cécile Durin ; avec la collaboration de Camille Lebech, Fabien Pilon, Cyrille Chaidron... [et al.]
Rapport de fouille
Publication: Amiens : Inrap NP, 2015 Description: 2 vol. (230,777 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Durin, Cécile Autre auteur: Lebech, Camille, Auteur; Pilon, Fabien, Auteur, 19..-...., archéologue; Chaidron, Cyrille, Auteur, 19..-.... Résumé: Le projet de construction d’immeubles avec parking en sous-sol avait motivé la réalisation d’un diagnostic en 2011. Initialement orienté vers la période Paléolithique dont le quartier a souvent livré des artéfacts, c’est la découverte d’une portion de nécropole clairement circonscrite sur deux parcelles qui a fait l’objet d’une prescription de fouille. Bien identifiée lors du diagnostic, la zone funéraire a pu être mise au jour dans son intégralité sur les deux parcelles concernées, livrant un ensemble de cent-treize tombes à inhumations et de dix-neuf fosses. L’enjeu de la fouille résidait dans la détermination de la période d’occupation de ce cimetière afin de pouvoir le situer dans son contexte amiénois. Le recours aux datations par carbone 14 est venu préciser et étayer les quelques indices présents. En effet, l’extrême rareté du mobilier déposé auprès des défunts ne pouvait être suffisante à caractériser l’ensemble de l’occupation. Les datations radiocarbone situent donc la période d’utilisation de cette nécropole entre la fin du IVe siècle et le début du Ve siècle après J.-C. L’analyse taphonomique des tombes montre que les individus de tous âges et de tous sexes sont inhumés en contenants périssables. L’étude des contenants révèle au moins trois types d’assemblages récurrents pour les cercueils tandis que les coffrages, utilisant des gros blocs de remplois évoquent des constructions plus opportunistes. Le dépôt des défunts, bien qu’il soit soigné, ne reflète pas d’avantage un aspect codifié des rites funéraires. Les morts sont vêtus et éventuellement drapés dans un linceul mais ils ne portent aucun objet personnel. L’étude anthropologique donne l’image d’une population active, ayant accès aux soins. Il ne s’agit donc pas d’une population défavorisée. La structure populationnelle est délicate à aborder en raison de l’aspect incomplet du cimetière mais cette zone ne présente toutefois aucune sélection. On remarque que la forte homogénéité et régularité qui caractérise le plan du Chemin Noir et le distingue clairement des autres zones funéraires d’Amiens. L’orientation générale des tombes suivant un axe nord-ouest/sud-est ou nord-nord-ouest/sud-sud-est et la position de tous les individus la tête au nord (/nord)-ouest n’est jamais observée dans les cimetières contemporains de l’agglomération amiénoise. La proximité de Saint-Acheul, berceau probable de la chrétienté amiénoise, et la particularité de cet ensemble évoquent la possibilité du premier cimetière paléochrétien d’Amiens. Malheureusement la fouille n’a pas permis de répondre à cette question, cette portion bien conservée de nécropole peut être relative tant à une communauté qu’à une évolution typologique marquant l’entrée dans une nouvelle période..Note de contenu: vol. 1 : Textes ; vol. 2 : Catalogue Item type: Rapport de fouille
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Bibliogr. p. 122-126

vol. 1 : Textes ; vol. 2 : Catalogue

Le projet de construction d’immeubles avec parking en sous-sol avait motivé la réalisation d’un diagnostic en 2011. Initialement orienté vers la période Paléolithique dont le quartier a souvent livré des artéfacts, c’est la découverte d’une portion de nécropole clairement circonscrite sur deux parcelles qui a fait l’objet d’une prescription de fouille. Bien identifiée lors du diagnostic, la zone funéraire a pu être mise au jour dans son intégralité sur les deux parcelles concernées, livrant un ensemble de cent-treize tombes à inhumations et de dix-neuf fosses. L’enjeu de la fouille résidait dans la détermination de la période d’occupation de ce cimetière afin de pouvoir le situer dans son contexte amiénois. Le recours aux datations par carbone 14 est venu préciser et étayer les quelques indices présents. En effet, l’extrême rareté du mobilier déposé auprès des défunts ne pouvait être suffisante à caractériser l’ensemble de l’occupation. Les datations radiocarbone situent donc la période d’utilisation de cette nécropole entre la fin du IVe siècle et le début du Ve siècle après J.-C.
L’analyse taphonomique des tombes montre que les individus de tous âges et de tous sexes sont inhumés en contenants périssables. L’étude des contenants révèle au moins trois types d’assemblages récurrents pour les cercueils tandis que les coffrages, utilisant des gros blocs de remplois évoquent des constructions plus opportunistes. Le dépôt des défunts, bien qu’il soit soigné, ne reflète pas d’avantage un aspect codifié des rites funéraires. Les morts sont vêtus et éventuellement drapés dans un linceul mais ils ne portent aucun objet personnel. L’étude anthropologique donne l’image d’une population active, ayant accès aux soins. Il ne s’agit donc pas d’une population défavorisée. La structure populationnelle est délicate à aborder en raison de l’aspect incomplet du cimetière mais cette zone ne présente toutefois aucune sélection. On remarque que la forte homogénéité et régularité qui caractérise le plan du Chemin Noir et le distingue clairement des autres zones funéraires d’Amiens. L’orientation générale des tombes suivant un axe nord-ouest/sud-est ou nord-nord-ouest/sud-sud-est et la position de tous les individus la tête au nord (/nord)-ouest n’est jamais observée dans les cimetières contemporains de l’agglomération amiénoise.
La proximité de Saint-Acheul, berceau probable de la chrétienté amiénoise, et la particularité de cet ensemble évoquent la possibilité du premier cimetière paléochrétien d’Amiens. Malheureusement la fouille n’a pas permis de répondre à cette question, cette portion bien conservée de nécropole peut être relative tant à une communauté qu’à une évolution typologique marquant l’entrée dans une nouvelle période.

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