site du réseau Frantiq
Image from Google Jackets
Normal view MARC view
Artzenheim "Lotissement les Violettes" : un ensemble funéraire du Premier Moyen-Âge (fin 6e - fin 9e) et une occupation du début du Bronze final : rapport de fouille / sous la direction de Hélène Barrand-Emam et par Fanny Chenal, Thomas Fischbach ; avec la collaboration de Lucille Alonso, Arnaud Campaner, Olivier Chifflet...[et al.]
Rapport de fouille
Publication: Habsheim : Antea Archéologie, 2013 Description: 3 vol. (320 p. - [1] pl. h. t., 301 p., 141 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Barrand Emam, Hélène Co-auteur: Chenal, Fanny, 1978-...; Fischbach, Thomas Autre auteur: Alonso, Lucille, Auteur; Campaner, Arnaud, Auteur; Chifflet, Olivier, Auteur Résumé: Cette fouille a permis de mettre au jour une portion d’ensemble funéraire daté du Premier Moyen-âge (fin 6e -fin 9e siècle), composé de 48 sépultures à inhumation et de six segments d'enclos funéraires. Les limites occidentales et méridionales de la nécropole ont été identifiées mais l'ensemble paraît se prolonger au nord, sous le village actuel ainsi qu'à l'est. Les tombes sont réparties de manière assez lâche selon un axe longitudinal nord-est/sud-ouest. Il a toutefois été possible de percevoir une organisation spatiale spécifique organisée autour de plusieurs pôles, pouvant être constitués soit d'une tombe centrale (située dans un enclos funéraire) autour et sur laquelle plusieurs inhumations viennent s'installer, soit du regroupement de plusieurs tombes juxtaposées les unes aux autres. Parallèlement à l'étude du mobilier, peu abondant dans cette nécropole, une grande série de datations radiocarbones a été réalisée sur les 48 individus dénombrés. Pour huit d'entre eux, les échantillons n'ont pas donné de résultats. À partir de ces datations, trois phases d'utilisation de la nécropole ont été définies : - une première, qui se situe entre 600/610 et 660/670 (MR1-MR2). A cette phase est implantée une riche sépulture de guerrier au centre d'un grand enclos funéraire. Cette dernière, datée par radiocarbone de 620 à 657, est peut-être la tombe fondatrice autour et sur laquelle viennent s'installer six tombes (présence probable d'un tumulus). -la deuxième phase d'occupation couvre une période située entre 660/670 et 760/770 (MR3 et au-delà). Les sépultures s'implantent principalement au nord du site et six d'entre elles s'installent directement sur des sépultures préexistantes, soit en recoupant, soit en réutilisant les fosses sépulcrales des tombes plus anciennes après les avoir pillées. -enfin, la troisième phase débute aux environs de 760/770 pour se terminer vers 860/870. Deux sépultures viennent s'implanter sur un groupe de tombes préexistant. Bien qu'une part importante des sépultures ait subi un pillage, le mobilier funéraire encore présent est relativement classique pour la période mérovingienne : les hommes sont inhumés habillés (boucle et plaque-boucle de ceinture) accompagnés de leurs armes (épées longues, scramasaxes, fer de lance, pointe de flèche, bouclier, ... ) et les femmes par des éléments d'habillement et de parure (boucles d'oreilles, colliers, boucle de ceinture, fibules) et par des objets de la vie quotidienne suspendus à leur ceinture (châtelaine, peigne en os, couteau....). Deux principaux types d'architecture funéraire ont été observés au sein de cet ensemble. Le premier type est composé de fosses non coffrées, étroites ou plus larges, possédant uniquement un contenant rigide comme réceptacle du corps du défunt. Le second type, correspond à des fosses coffrées à l'aide de dalles de pierre. En ce qui concerne ces derniers, ils pouvaient être de type coffrage, cercueil monoxyle ou de nature indéterminé. Un quart des sépultures ont subi un acte de pillage. Plusieurs arguments nous permettent de supposer que les pilleurs ont agi à l'époque mérovingienne. De plus, la particularité sur ce site réside dans l'identification d'un pillage «opportuniste», à savoir le pillage d'une sépulture au moment de l'installation d'une autre. Il touche aussi bien les tombes d'hommes que celles de femmes et exclusivement les sépultures d'adultes et aucune trace liée au pillage n'a été repérée sur les os. On remarque également que la fréquence de sépultures pillées diminue avec le temps. Ces observations découlent très probablement du fait que la pratique du dépôt de mobilier funéraire se raréfie à partir du 7e siècle. Une pratique spécifique, caractérisée par le dépôt dans la tombe d'un vase en céramique, a toutefois été mise en évidence pour une dizaine de tombes, toutes regroupées dans la partie centrale de la nécropole. En effet, pour chacune de ces sépultures, un pot a été retrouvé brisé et incomplet dans l'angle sud-est des fosses sépulcrales, dans la partie supérieure du comblement de la tombe. Probablement à l'emplacement initial du couvercle du coffre en bois. Cette pratique du bris intentionnel d'un vase sur la tombe, suivi du dépôt d'une seule partie de ce récipient dans la tombe, perpétré au moment de la fermeture définitive de la sépulture est un geste fréquemment observé dans les sépultures de la période gallo-romaine. L'observation de la continuité de ce geste dans les sépultures du Premier Moyen-Âge, rarement mise en évidence de manière aussi probante dans notre région, permet ici encore d'apporter des données nouvelles sur les différentes pratiques exécutées autour de la tombe lors de la cérémonie d'ensevelissement des défunts. Aucun dépôt de récipient en céramique entier, non brisé n'a été observé sur le site. Enfin, l’état de conservation relativement mauvais de la matière osseuse n'a pas permis de réaliser une analyse poussée de l'état sanitaire de la population. Néanmoins, un cas de pathologie infectieuse intéressant a pu être mis en évidence. En effet, trois calcifications osseuses de forme ovoïde, présentant une surface externe irrégulière parsemée de nombreuses alvéoles, ont été retrouvées au niveau du thorax de trois squelettes, indiquant que ces individus souffraient probablement de la tuberculose..Note de contenu: Comprend : Volume 1 : Texte Volume 2 : Catalogue des sépultures Volume 3 : Annexes Item type: Rapport de fouille
Holdings
Current library Call number Status Notes Date due Barcode
Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF)68.ART.Bar.13(1) (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm ALS1-0001522
Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF)68.ART.Bar.13(2) (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm ALS1-0001523
Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF)68.ART.Bar.13(3) (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm ALS1-0001524

Bibliogr. p. 45-48, p. 295-309 (vol. 1) ; p. 19-20, p. 45 (vol. 3)

Comprend :
Volume 1 : Texte
Volume 2 : Catalogue des sépultures
Volume 3 : Annexes

Cette fouille a permis de mettre au jour une portion d’ensemble funéraire daté du Premier Moyen-âge (fin 6e -fin 9e siècle), composé de 48 sépultures à inhumation et de six segments d'enclos funéraires. Les limites occidentales et méridionales de la nécropole ont été identifiées mais l'ensemble paraît se prolonger au nord, sous le village actuel ainsi qu'à l'est. Les tombes sont réparties de manière assez lâche selon un axe longitudinal nord-est/sud-ouest. Il a toutefois été possible de percevoir une organisation spatiale spécifique organisée autour de plusieurs pôles, pouvant être constitués soit d'une tombe centrale (située dans un enclos funéraire) autour et sur laquelle plusieurs inhumations viennent s'installer, soit du regroupement de plusieurs tombes juxtaposées les unes aux autres.
Parallèlement à l'étude du mobilier, peu abondant dans cette nécropole, une grande série de datations radiocarbones a été réalisée sur les 48 individus dénombrés. Pour huit d'entre eux, les échantillons n'ont pas donné de résultats.
À partir de ces datations, trois phases d'utilisation de la nécropole ont été définies :
- une première, qui se situe entre 600/610 et 660/670 (MR1-MR2). A cette phase est implantée une riche sépulture de guerrier au centre d'un grand enclos funéraire. Cette dernière, datée par radiocarbone de 620 à 657, est peut-être la tombe fondatrice autour et sur laquelle viennent s'installer six tombes (présence probable d'un tumulus).
-la deuxième phase d'occupation couvre une période située entre 660/670 et 760/770 (MR3 et au-delà). Les sépultures s'implantent principalement au nord du site et six d'entre elles s'installent directement sur des sépultures préexistantes, soit en recoupant, soit en réutilisant les fosses sépulcrales des tombes plus anciennes après les avoir pillées.
-enfin, la troisième phase débute aux environs de 760/770 pour se terminer vers 860/870. Deux sépultures viennent s'implanter sur un groupe de tombes préexistant.
Bien qu'une part importante des sépultures ait subi un pillage, le mobilier funéraire encore présent est relativement classique pour la période mérovingienne : les hommes sont inhumés habillés (boucle et plaque-boucle de ceinture) accompagnés de leurs armes (épées longues, scramasaxes, fer de lance, pointe de flèche, bouclier, ... ) et les femmes par des éléments d'habillement et de parure (boucles d'oreilles, colliers, boucle de ceinture, fibules) et par des objets de la vie quotidienne suspendus à leur ceinture (châtelaine, peigne en os, couteau....).
Deux principaux types d'architecture funéraire ont été observés au sein de cet ensemble. Le premier type est composé de fosses non coffrées, étroites ou plus larges, possédant uniquement un contenant rigide comme réceptacle du corps du défunt. Le second type, correspond à des fosses coffrées à l'aide de dalles de pierre. En ce qui concerne ces derniers, ils pouvaient être de type coffrage, cercueil monoxyle ou de nature indéterminé.
Un quart des sépultures ont subi un acte de pillage. Plusieurs arguments nous permettent de supposer que les pilleurs ont agi à l'époque mérovingienne. De plus, la particularité sur ce site réside dans l'identification d'un pillage «opportuniste», à savoir le pillage d'une sépulture au moment de l'installation d'une autre. Il touche aussi bien les tombes d'hommes que celles de femmes et exclusivement les sépultures d'adultes et aucune trace liée au pillage n'a été repérée sur les os. On remarque également que la fréquence de sépultures pillées diminue avec le temps. Ces observations découlent très probablement du fait que la pratique du dépôt de mobilier funéraire se raréfie à partir du 7e siècle.
Une pratique spécifique, caractérisée par le dépôt dans la tombe d'un vase en céramique, a toutefois été mise en évidence pour une dizaine de tombes, toutes regroupées dans la partie centrale de la nécropole. En effet, pour chacune de ces sépultures, un pot a été retrouvé brisé et incomplet dans l'angle sud-est des fosses sépulcrales, dans la partie supérieure du comblement de la tombe. Probablement à l'emplacement initial du couvercle du coffre en bois. Cette pratique du bris intentionnel d'un vase sur la tombe, suivi du dépôt d'une seule partie de ce récipient dans la tombe, perpétré au moment de la fermeture définitive de la sépulture est un geste fréquemment observé dans les sépultures de la période gallo-romaine. L'observation de la continuité de ce geste dans les sépultures du Premier Moyen-Âge, rarement mise en évidence de manière aussi probante dans notre région, permet ici encore d'apporter des données nouvelles sur les différentes pratiques exécutées autour de la tombe lors de la cérémonie d'ensevelissement des défunts. Aucun dépôt de récipient en céramique entier, non brisé n'a été observé sur le site.
Enfin, l’état de conservation relativement mauvais de la matière osseuse n'a pas permis de réaliser une analyse poussée de l'état sanitaire de la population. Néanmoins, un cas de pathologie infectieuse intéressant a pu être mis en évidence. En effet, trois calcifications osseuses de forme ovoïde, présentant une surface externe irrégulière parsemée de nombreuses alvéoles, ont été retrouvées au niveau du thorax de trois squelettes, indiquant que ces individus souffraient probablement de la tuberculose.

There are no comments on this title.

to post a comment.