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Décines-Charpieu (Rhône), Le Montout - OL Land - tranche 2 : rapport de fouilles / sous la responsabilité d'Emmanuel Ferber ; avec la collaboration de Catherine Bellon, Christine Bonnet, Manon Cabanis, Christian Cécillon, Odile Franc, Céline Galtier, Dominique Lalaï, Dominique Mazuy, Catherine Plantevin
Rapport de fouille
Publication: Bron : Inrap RAA, 2013 Description: 2 vol. (194, 196 p.) : ill. en coul., cartes, plans (68 fig.) couv. ill. en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Ferber, Emmanuel, 19..-.... Autre auteur: Bellon, Catherine, Auteur; Cabanis, Manon, Auteur; Cécillon, Christian, Auteur; Franc, Odile, Auteur; Lalai, Dominique, Auteur; Mazuy, Dominique, Auteur; Plantevin, Catherine, Auteur; Bonnet, Christine, Auteur, 19..-....; Galtier, Céline, 19.., Auteur Résumé: Le projet de réalisation d’un stade et de ses annexes sur une surface de 36 ha a conduit le SRA à prescrire une opération de diagnostic sur l’ensemble de l’emprise des travaux. Cette campagne de sondages a permis de mettre en évidence deux zones archéologiquement sensibles. La première, d’une surface de 7,2 ha, sur laquelle les principales périodes d’occupation sont représentées a fait l’objet d’une fouille entre juillet et décembre 2011 (tranche 1). La seconde couvre une surface de 1,5 ha. Le diagnostic avait révélé l’existence d’un bâtiment de terre sur solin de galets au milieu d’une occupation rurale antique. La fouille a permis de mettre en évidence cinq occupations s’étendant de la fin du Ier siècle avant J.-C. au début du Ve siècle de notre ère. Pour la période augustéenne, trois fossés parallèles strient le paysage et un curieux fossé en fer à cheval est creusé. À partir de la première moitié du Ier siècle, l’occupation des lieux se polarise sur la partie sud-ouest du site. Elle est axée sur le travail du fer (réduction, épuration forgeage). Au cours des deux premiers siècles, plusieurs bâtiments sur solins se succèdent autour d’une légère dépression semblant faire office de mare. Il est probable que la métallurgie demeure le cœur de l’activité, même si les édifices ne présentent pas de spécificité et ont pu servir à diverses fonctions. Dans la partie nord-est du site, à proximité du fossé en fer à cheval rebouché, deux édicules de 3 m de côté sont construits dans le courant du IVe siècle à la jonction de deux chemins. Leur taille et le mobilier associé permet de penser qu’il s’agit de lieux de culte. L’un des deux connaît une importante restauration autour de 360 ap. J.C. Dans un premier temps, il se présente sous la forme d’une ossature de bois protégeant un radier maçonné au centre duquel une cavité a été aménagée. Ce premier sol est par la suite entouré de murs sur solin et exhaussé par l’ajout d’un hérisson dans lequel est creusée une nouvelle fosse. Le second bâtiment pourrait être contemporain de cette chapelle après restauration. Manifestement sa taille et son mode de construction s’en inspirent. Une soixantaine de monnaies constitue l’essentiel des offrandes faites ici. Leur étude permet de définir une utilisation des lieux jusqu’à la fin du IVe siècle voire jusqu’au début du Ve siècle. Les fondations de temples étant rares au IVe siècle, on peut s’étonner de la mise en évidence durant les deux opérations archéologiques faites sur le site de l’OL-land de deux lieux de culte (un sanctuaire comprenant un fanum et deux chapelles dans la phase 1, deux chapelles dans la phase 2) établis à cette période. Un phénomène aussi exceptionnel répond probablement à un besoin particulier. Le site se situe sur la limite septentrionale du Velin, territoire qui au cours de l’histoire s’est révélé être une zone de frontière fluctuante. Placé en rive gauche du Rhône, il est allobroge, mais en 43 avant notre ère il dépend du territoire de Lyon. Il semble pourtant qu’au cours du IVe siècle il réintègre la cité de Vienne. Il est alors possible que ces consécrations matérialisent dans le paysage cette nouvelle frontière.. Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF).69.DÉC.Fer.13.(1) (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm RHA1-0003111
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Comprend :
volume 1 : texte et annexes scientifiques
volume 2 : illustrations et inventaires techniques

Bibliogr. p. 138-144

Le projet de réalisation d’un stade et de ses annexes sur une surface de 36 ha a conduit le SRA à prescrire une opération de diagnostic sur l’ensemble de l’emprise des travaux. Cette campagne de sondages a permis de mettre en évidence deux zones archéologiquement sensibles. La première, d’une surface de 7,2 ha, sur laquelle les principales périodes d’occupation sont représentées a fait l’objet d’une fouille entre juillet et décembre 2011 (tranche 1). La seconde couvre une surface de 1,5 ha. Le diagnostic avait révélé l’existence d’un bâtiment de terre sur solin de galets au milieu d’une occupation rurale antique.

La fouille a permis de mettre en évidence cinq occupations s’étendant de la fin du Ier siècle avant J.-C. au début du Ve siècle de notre ère. Pour la période augustéenne, trois fossés parallèles strient le paysage et un curieux fossé en fer à cheval est creusé. À partir de la première moitié du Ier siècle, l’occupation des lieux se polarise sur la partie sud-ouest du site. Elle est axée sur le travail du fer (réduction, épuration forgeage). Au cours des deux premiers siècles, plusieurs bâtiments sur solins se succèdent autour d’une légère dépression semblant faire office de mare. Il est probable que la métallurgie demeure le cœur de l’activité, même si les édifices ne présentent pas de spécificité et ont pu servir à diverses fonctions.

Dans la partie nord-est du site, à proximité du fossé en fer à cheval rebouché, deux édicules de 3 m de côté sont construits dans le courant du IVe siècle à la jonction de deux chemins. Leur taille et le mobilier associé permet de penser qu’il s’agit de lieux de culte. L’un des deux connaît une importante restauration autour de 360 ap. J.C. Dans un premier temps, il se présente sous la forme d’une ossature de bois protégeant un radier maçonné au centre duquel une cavité a été aménagée. Ce premier sol est par la suite entouré de murs sur solin et exhaussé par l’ajout d’un hérisson dans lequel est creusée une nouvelle fosse. Le second bâtiment pourrait être contemporain de cette chapelle après restauration. Manifestement sa taille et son mode de construction s’en inspirent. Une soixantaine de monnaies constitue l’essentiel des offrandes faites ici. Leur étude permet de définir une utilisation des lieux jusqu’à la fin du IVe siècle voire jusqu’au début du Ve siècle.

Les fondations de temples étant rares au IVe siècle, on peut s’étonner de la mise en évidence durant les deux opérations archéologiques faites sur le site de l’OL-land de deux lieux de culte (un sanctuaire comprenant un fanum et deux chapelles dans la phase 1, deux chapelles dans la phase 2) établis à cette période. Un phénomène aussi exceptionnel répond probablement à un besoin particulier. Le site se situe sur la limite septentrionale du Velin, territoire qui au cours de l’histoire s’est révélé être une zone de frontière fluctuante. Placé en rive gauche du Rhône, il est allobroge, mais en 43 avant notre ère il dépend du territoire de Lyon. Il semble pourtant qu’au cours du IVe siècle il réintègre la cité de Vienne. Il est alors possible que ces consécrations matérialisent dans le paysage cette nouvelle frontière.

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