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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé | (RF)67.VEN.Lef.15 (Browse shelf(Opens below)) | Not for loan | Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm | A-ALS1-0001659 | |
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Bibliogr. p. 137-144, p. 209-210
Une portion d’enceinte, malheureusement très érodée, a été dégagée sur une cinquantaine de mètres de développement linéaire. Le dispositif est constitué de deux fossés parallèles espacés de 4 à 5 m et relève de la catégorie des enceintes à « pseudo-fossé ». Le fort arasement des creusements limite considérablement l’analyse mais la configuration correspond bien à ce type d’enceinte. Nous proposons, en nous appuyant sur le maigre mobilier céramique exhumé, de l’attribuer à l’horizon Planig-Friedberg/Roessen classique.
Une quinzaine de fosses de plan circulaire ou ovale, mises au jour sur le secteur 1, ont livré un mobilier permettant une attribution au groupe épi-roessénien de Bruebach-Oberbergen. En dépit d’un faible effectif, le corpus céramique constitue un ensemble relativement original offrant– parfois sur les mêmes vases- des caractères à la fois typiques du Bischheim rhénan et du Bruebach-Oberbergen, suggérant une attribution de l’ensemble à la phase de transition entre ces deux étapes stylistiques. La fosse 107 du même secteur a livré le squelette d’un individu adulte en position non conventionnelle. La fosse contenant également de nombreux fragments d’un même vase décoré, l’attribution de cette inhumation au Bruebach-Oberbergen est solidement établie.
Dix-sept fosses de type Schlitzgruben, réparties sur une surface d’environ 0,6 hectare et grossièrement organisées sur un tracé elliptique orienté est-ouest, ont été également découvertes à une centaine de mètres au sud des structures d’habitat attribuées au Bruebach-Oberbergen. Comme à l’accoutumée ces structures n’ont livré aucun mobilier datant mais plusieurs dépôts de faune dont deux cervidés fragmentaires et un jeune suidé complet. Cinq datations radiométriques réalisées sur os et sur charbons permettent de dater ces creusements du milieu et de la seconde moitié du 5e millénaire.
Deux autres secteurs ont livré des structures attribuables à la culture de Michelsberg : le secteur 3, avec plus d’une vingtaine de fosses de plan circulaire relevant d’une ou deux unités d’habitation, et le secteur 1 sur lequel ont été étudiés, au sein de la même structure, une inhumation (un immature en position non conventionnelle) et un dépôt de canidé en silo datés du Néolithique récent par radiocarbone. Ces deux ensembles sont potentiellement contemporains. Le corpus mobilier est relativement modeste. La céramique est la catégorie la mieux représentée avec environs 67 individus, dont une trentaine seulement offrent des formes restituables parmi lesquelles on notera la présence de gobelets à parois segmentées, de bouteilles à couronnes d’anses, d’un Hängetopf, d’une marmite à bord ourlé etc. ainsi que des vases non décorés à bord épaissi de tradition Bischheim occidental du Rhin supérieur.
Quant au camp romain, en grande partie localisée hors de l’emprise des travaux, il se présente sous la forme d’un parallélépipède aux angles arrondis reconnu sur 115 × 70 m. Le fossé oriental est percé en son centre par une entrée large de 8 m, précédée par un titulum (4,60 × 1,25 m). La seconde porte observée, également précédée par un titulum, a été aménagée sur le tracé du fossé sud, à environ 60 m de l’angle sud-est. L’analyse des profils transversaux du fossé permet de restituer un creusement à profil en V d’au moins 2,50 m de largeur et profond de 1,80 m au minimum, valeurs très proches de celles que mentionne Vegèce dans sa description des retranchements temporaires de l’armée romaine. Le mobilier recueilli dans le remplissage du fossé se résume à quelques tessons en céramique à pâte claire dont un col de cruche produit entre 40 et 70 ap. J.-C. et à un petit fragment de panse en sigillée.
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