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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé | (RF)35.REN.Fer.15 (Browse shelf(Opens below)) | Not for loan | Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm | BRT1-0003332 |
Bibliogr. p. 147-148
L’intervention du 10-12 de la rue Saint-Louis fait suite au projet de construction
d’une maison de la petite enfance par la ville de Rennes (35). Elle
concerne deux thématiques principales : l’étude des séquences gallo-romaines
et modernes à l’emplacement de la parcelle 0234 (volume 1 du RFO) et
l’analyse et l’évolution d’un bâtiment en élévation, en l’occurrence une salle
du jeu de paume, la salle du Pélican, construite au début du XVIIe siècle
(parcelle 1130, volume 2 du RFO).
La redécouverte de la salle du Pélican en 2011 reste exceptionnelle et est une
réelle opportunité de connaître ce patrimoine, peu souvent étudié. La salle,
caractéristique de l’architecture des jeux de paume qui sera normalisée au
XVIIIe siècle, est dans un état de conservation remarquable. Datée de 1607
par dendrochronologie, son étude a permis de restituer les parties aujourd’hui
disparues et ainsi de pouvoir appréhender l’organisation primitive de l’édifice
avec ses galeries hautes et basses.
Une recherche documentaire réalisée en parallèle a montré que les propriétaires
successifs de la salle sont de grandes familles de parlementaires et ainsi
de comprendre qu’en plus d’un sport, la paume est également une activité
lucrative. L’étude a fourni de précieux renseignements sur l’intégration de la
salle dans le quartier Saint-Aubin qui ne comptait pas moins de huit jeux de
paume. Ainsi, l’étude de la salle du Pélican offre un autre visage du quartier,
loin de l’image pieuse portée notamment par le couvent des Jacobins situé à
proximité et dont le culte à Notre-Dame de Bonne Nouvelle est également en
pleine apogée au XVIIe siècle.
Paradoxalement, c’est sans doute cette dispersion de l’esprit vers ces jeux
jugés décadents qui est à l’origine du déclin de la paume et de la disparition
massive des salles. Heureusement, celle du Pélican a reçu une autre affectation
en étant transformée en chapelle entre 1686 et 1690, ce qui a permis de
préserver en grande partie ses dispositions primitives. D’ailleurs, ce sont ses
caractéristiques architecturales qui sont à l’origine d’une transformation
somme toute rapide et à moindre coût : il a suffit d’ajouter un transept à
l’espace de jeu pour modifier définitivement la perception de la salle. De l’état
chapelle, il ne reste plus aucun décor si ce n’est des blocs de calcaire en
remploi dans un mur récent qui ont permis néanmoins de restituer un retable
Lavallois.
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