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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé | (RD)19.BRI.Jam.15 (Browse shelf(Opens below)) | Not for loan | Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm | AQT1-0001869 |
bibliogr. p. 68
L’emprise est séparée en deux zones, occupant une superficie totale de 28884 m². Les quatorze tranchées
ouvertes à la pelle mécanique ont permis l’exploration de 2577 m2, soit 8,92 % de la surface prescrite.
Situé dans le contexte géologique de la confluence des vallées de la Vézère et de la Corrèze, le terrain
présente une stratigraphie constituée de puissantes accumulations sédimentaires (argile et graves) pouvant
atteindre plusieurs mètres d’épaisseur au-dessus des formations alluviales primaires. Il n’a pas été jugé
nécessaire d’atteindre celles-ci, néanmoins, chaque tranchée a été creusée jusqu’à atteindre les sols
polygonaux glaciaires, permettant ainsi de remonter chronologiquement jusqu’au Pléistocène.
La zone I (parcelles EP 650 et 651) est située à environ 50 mètres en contrebas du site médiéval fouillé
sur le lot 32 du PEBO. Les dix tranchées ouvertes ont permis de mettre au jour un réseau de fossés
parcellaires. Si au moins deux de ces structures linéaires sont d’époque contemporaine (leur tracé se voit
encore à la surface du terrain), les autres ont livré de la céramique médiévale ; ils sont, probablement, à
mettre en relation directe avec le site fouillé en 2014.
Outre ces structures agraires, 9 pièces d’industrie lithique, dont un éclat de silex et huit éclats et nucléi
sur quartz, ont été trouvées, toutes dans la même couche issue de phénomènes de colluvionnement, à une
profondeur comprise entre 0,40 m et 0,50 m.
Sur la zone II (parcelle EP 616), à quelques dizaines de mètres au nord, les quatre sondages n’ont permis
la mise au jour que d’un réseau lâche de fossés parcellaires et de deux fosses aux contours irréguliers
et à la fonction incertaine, certainement liée aux pratiques agricoles. Ces structures anthropiques, qui
n’ont livré aucun mobilier, n’ont pu être datées. Leur position stratigraphique indique néanmoins une
appartenance chronologique relativement ancienne, au moins médiévale.
Si ce diagnostic n’a pas permis la découverte d’un nouveau site, il vient néanmoins confirmer et compléter
les informations connues quant à l’occupation médiévale des environs de Brive.
De plus, la découverte de ces quelques pièces lithiques, bien qu’en position secondaire, apporte une
donnée supplémentaire sur l’occupation humaine préhistorique du bassin de Brive, venant ainsi confirmer
la préférence, à l’époque, de sites situés sur les hauteurs environnantes, puisque l’on retrouve ces artefacts
dans les colluvions.
Les industries sur roches cristallines, comme ici le quartz, souvent négligées au profit de celles utilisant
le silex, méritent une attention toute particulière, notamment lors de la réalisation des diagnostics,
puisqu’elles sont parfois les uniques témoins matériels du passage de groupes humains, d’autant plus
pour les périodes les plus anciennes du Paléolithique et dans des zones géographiques pauvres en matière
première, comme le Limousin.
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