Current library | Call number | Status | Date due | Barcode |
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Aix-en-Provence : BiAA – Bibliothèque d’Antiquité d’Aix Libre accès | S 3 / 544 (Browse shelf(Opens below)) | Available | 0100000023608 | |
Besançon : ISTA - Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité Libre accès | Cr-B 7470 (Browse shelf(Opens below)) | Available | 20197470 |
Bibliographie p. [603]-634. Index
Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire : Paris 1, Panthéon-Sorbonne : 2013
Ce travail propose une approche globale et diachronique de l'infamie, sur quatre siècles, afin de décloisonner son étude et de la replacer dans son contexte socioculturel. L'infamie désigne la dégradation résultant de l'actualisation par un représentant de la cité d'un mépris jusqu'alors latent. Pour comprendre les fonctions et les modalités de cette formalisation, nous sommes partis d'un catalogue prosopographique duquel découlent les trois parties de notre recherche. Lors de cérémonies de dégradation, l'infamie était actualisée au cas par cas par une instance civique qui appréciait la dignité du citoyen. Ces spectacles du déshonneur favorisaient la diffusion des valeurs de l'aristocratie et la légitimait en rappelant son excellence. À partir du II" siècle av. J.-C., l'infamie connut un phénomène de juridicisation: elle découlait désormais de l'application d'une règle juridique sanctionnant certaines catégories de citoyens. Enfin, l'infamie concernait tous les citoyens, n'était pas contagieuse, et plaçait dans une situation de paria dont il était rare de sortir. La stigmatisation renforçait la cohésion du groupe et redéfinissait son système normatif Sans être un concept juridique unifié, l'infamie avait une unité conceptuelle. Elle affectait le citoyen qui ne se conformait pas au fonctionnement de la société et qui suscitait la défiance parce qu'il avait brisé l'intégrité de sa personne. Elle lui redonnait une place dans la hiérarchie civique en institutionnalisant une sorte d'anti-auctoritas. Rome étant une société d'ordres, l'infamie s'inscrivit toujours dans une perspective de classement des citoyens afin d'organiser leurs rapports entre eux et avec l'État. (source : theses.fr)
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