Issu d'une table ronde organisée en 1999 à l'Université Jean Monnet, Saint-Etienne

Bibliogr. en fins de contributions. Notes bibliogr.

Que doit-on espérer des recherches archéologiques menées dans les sanctuaires de la Gaule romaine ? Les sites présentés dans ce volume, choisis en fonction de leur caractère représentatif, puisqu'ils intéressent autant les chefs-lieux d'Alba et de Meaux que le territoire des cités (vici de Jouars-Ponchartrain et de Ribemont-sur-Ancre, sanctuaire isolé de la forêt d'Halatte), montrent que les sanctuaires ne sont pas restés à l'écart de la romanisation. Espaces symboliques par définition, les espaces religieux ont au contraire changé d'aspect au rythme des mutations politiques et culturelles qui ont suivi l'organisation des provinces de Gaule par Auguste. L'intégration des populations dans le cadre de la cité, l'infusion progressive de normes et de pratiques empruntées au modèle romain sont à l'origine d'une transformation radicale du paysage religieux des provinces gallo-romaines. Les exemples saisissants de Longueil-Sainte-Marie et de Septeuil sont cependant là pour montrer que cette évolution des espaces sacrés, tributaire de l'histoire de chaque communauté, s'est faite dans le bruit de fond des originalités locales. L'ouvrage propose en définitive une lecture archéologique stimulante des lieux de culte de la Gaule romaine qui tient à la fois compte du contexte historique de l'intégration des provinces dans l'Empire ainsi que du cadre interprétatif fourni par l'histoire des religions antiques.
(Source : 4e de couverture)