Bibliogr. p. 23-26

Deux fours à pierres chauffantes « en baignoire » ont été dégagés, et attribués dans un premier temps au Bronze ancien au vu du mobilier céramique qu’ils recélaient, et en l’attente des datations au radiocarbone, ce qui en fait les plus anciens représentants de ce type de structures en France, fréquentes à la toute fin du Bronze et au début du Fer, et dont l’on cherchait jusqu’ici l’origine sur le plateau suisse au Bronze ancien. Deux datations radiocarbone obtenues depuis le rendu de ce rapport attribuent ces fours au Néolithique ancien (de type centre-atlantique), au début du cinquième millénaire.
Les analyses pratiquées ont montré la présence de graisses en abondance (ainsi que de paraffines) sur les pierres de l’un des fours (F1), ce qui conforte l’hypothèse de fours culinaires, destinés en particulier à cuire de grandes quantités simultanées de morceaux de viande, dans un cadre de banquets collectifs. Une restitution du fonctionnement de ces structures de combustion éphémères a été proposée.
À proximité de ces deux structures, un fossé historique et quatre trous de poteaux mal datés ont été dégagés, ainsi que deux fosses. Ces dernières, assez semblables morphologiquement, et contenant du mobilier céramique proche de celui des fours, ainsi que des éléments de terre cuite (avec empreinte de clayonnage) dans un cas, pourraient être liés aux activités du Néolithique, ainsi que peut-être le trou de poteau voisin F204 au comblement charbonneux.
Des céramiques probablement contemporaines du fonctionnement des fours ont été découvertes dans les niveaux sédimentaires faiblement colluvionnés, plus bas dans la pente.
La faible surface de fouille n’a pas permis de bien connaître le contexte environnant de ces fours, dont le nombre pourrait être plus important.