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Un établissement sidérurgique médiéval: une forge de l'abbaye Saint-Arnould de Metz? : Champigneulles, Meurthe-et-Moselle, Bonnefontaine : rapport de fouilles / sous la direction de et par Myriam Dohr et Marc Leroy ; et par Enora Billaudeau, Anne Gebhardt, Paul Merluzzo...[et al.]
Rapport de fouille
Publication: Metz : Inrap GEN, 2015 Description: 1 vol. (353 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Dohr, Myriam Co-auteur: Leroy, Marc, 1962-...., archéologue Autre auteur: Billaudeau, Enora, Auteur; Gebhardt, Anne, Auteur; Merluzzo, Paul, Auteur Résumé: Cette opération de 1500 m2 a permis la mise au jour d’une partie d’un établissement métallurgique des XIIIe-XIVe siècles, ainsi que de vestiges d’habitat datés pour la première phase du XIIIe siècle et pour la dernière phase d’occupation des XVIe-XVIIe siècles. Tout d’abord, des bâtiments sur poteaux ont été mis au jour directement sur les formations würmiennes en place. Leurs plans, quoique sans doute incomplets, et l’absence de mobilier permettent de qualifier cette occupation, datée par 14C du XIIIe siècle, de temporaire ou saisonnière, peut-être liée à une activité artisanale. Le site est ensuite recouvert par une épaisse couche de colluvions sans doute consécutive à un épisode de forte pluviosité associé ou non à un important déboisement du vallon. L’occupation liée à la métallurgie intervient consécutivement à l’aménagement d’une terrasse dans / au-dessus de ces colluvions, en partie nord de l’emprise de fouille. Les premiers vestiges attribués à cette phase, fossés drainants, chemin de tuiles, réservoir sont autant d’éléments structurant l’espace destiné à l’établissement du ou des ateliers. Au sein de l’emprise de fouille, les fourneaux, foyers, aménagements annexes, zone de déchets et structures excavées s’organisent en quatre espaces distincts. Au nord, deux zones de travail regroupant chacune un fourneau, un fossé drainant protégeant les fours des eaux de ruissellements, des foyers et des structures annexes, se développent de part et d’autre d’un secteur vierge de construction, matérialisant une limite aujourd’hui disparue. La moitié sud de l’espace fouillé est occupée par le crassier. Au tas initial, situé au-dessus du chemin de tuiles, se sont ajoutés progressivement d’importantes couches de rejets métallurgiques, formant au final un monticule de plusieurs dizaines de diamètre, s’étendant sans doute largement au-delà des limites de la fouille, à l’est, au sud et au sud-ouest. Un dernier espace de travail a été appréhendé à l’extrémité sud de l’emprise, sous une partie du crassier. Constitué de deux fourneaux successifs et de quelques trous de poteaux et fosses de natures indéterminées, il se développe très probablement vers le sud. Les datations par 14C permettent d’attribuer ce ou ces ateliers à une période qui s’étendrait de la seconde moitié du XIIIe siècle à la fin du XIVe voire au début du XVe siècle. La stratigraphie très complexe des dépôts constituant le crassier et les réaménagements ou réfections observés pour certaines structures témoignent du phasage complexe de ce site. Mais l’impossibilité d’établir des corrélations stratigraphiques entre les couches du crassier et les niveaux de fonctionnement des ateliers, de même qu’entre les différentes structures, rendent très difficile une lecture fine ainsi que l’interprétation de ce phasage. Les vestiges liés directement à l’activité métallurgique sont de plusieurs types. Tout d’abord, quatre fourneaux ont été mis au jour, trois d’un type très comparable à ceux déjà découverts en région Lorraine et caractéristiques de l’extraction du fer à partir de la minette, et un fourneau d’un type totalement inédit. Ce dernier pourrait témoigner des évolutions techniques que connaît le domaine de la métallurgie aux XIVe et XVe siècles. Quatre foyers de post réduction ont été également mis au jour, ainsi que de nombreuses structures annexes, liées à la préparation du minerai et au stockage des matériaux. Quelques structures excavées de fonction inconnue et les réaménagements réguliers des fossés suggèrent l’utilisation possible de l’eau comme force motrice. Cette dernière hypothèse s’appuie en partie sur les éléments d’un document particulièrement rare conservé aux Archives départementales de la Moselle. Ce texte d’un bail pour l’édification d’une forge sur le ban de Champigneulles, daté de 1391, décrit en effet avec détails cette forge et ses aménagements hydrauliques. La question de la correspondance entre les installations décrites dans ce bail et les vestiges archéologiques mis au jour reste entière, mais les recherches archéométallurgiques à venir permettront peut-être d’apporter des précisions sur ce point. Enfin, le comblement final du réservoir, riche en mobilier, témoigne de la présence à proximité d’un habitat des XVIe-XVIIe siècles, voire d’une activité de poterie. Là-encore, les sources écrites permettent de proposer une interprétation cohérente : il pourrait s’agir des vestiges du village Saint-Barthélemy dont la situation et l’emprise au débouché du Noirval étaient jusqu’alors relativement incertaines et imprécises..Mots libres: piquet, aire de travail, aire de grillage . Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF) 54. CHA. Doh. 15 (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm LOR1-0005894

Bibliogr. p. 234-242

Cette opération de 1500 m2 a permis la mise au jour d’une partie d’un établissement métallurgique des XIIIe-XIVe siècles, ainsi que de vestiges d’habitat datés pour la première phase du XIIIe siècle et pour la dernière phase d’occupation des XVIe-XVIIe siècles. Tout d’abord, des bâtiments sur poteaux ont été mis au jour directement sur les formations würmiennes en place. Leurs plans, quoique sans doute incomplets, et l’absence de mobilier permettent de qualifier cette occupation, datée par 14C du XIIIe siècle, de temporaire ou saisonnière, peut-être liée à une activité artisanale. Le site est ensuite recouvert par une épaisse couche de colluvions sans doute consécutive à un épisode de forte pluviosité associé ou non à un important déboisement du vallon. L’occupation liée à la métallurgie intervient consécutivement à l’aménagement d’une terrasse dans / au-dessus de ces colluvions, en partie nord de l’emprise de fouille. Les premiers vestiges attribués à cette phase, fossés drainants, chemin de tuiles, réservoir sont autant d’éléments structurant l’espace destiné à l’établissement du ou des ateliers. Au sein de l’emprise de fouille, les fourneaux, foyers, aménagements annexes, zone de déchets et structures excavées s’organisent en quatre espaces distincts. Au nord, deux zones de travail regroupant chacune un fourneau, un fossé drainant protégeant les fours des eaux de ruissellements, des foyers et des structures annexes, se développent de part et d’autre d’un secteur vierge de construction, matérialisant une limite aujourd’hui disparue. La moitié sud de l’espace fouillé est occupée par le crassier. Au tas initial, situé au-dessus du chemin de tuiles, se sont ajoutés progressivement d’importantes couches de rejets métallurgiques, formant au final un monticule de plusieurs dizaines de diamètre, s’étendant sans doute largement au-delà des limites de la fouille, à l’est, au sud et au sud-ouest. Un dernier espace de travail a été appréhendé à l’extrémité sud de l’emprise, sous une partie du crassier. Constitué de deux fourneaux successifs et de quelques trous de poteaux et fosses de natures indéterminées, il se développe très probablement vers le sud. Les datations par 14C permettent d’attribuer ce ou ces ateliers à une période qui s’étendrait de la seconde moitié du XIIIe siècle à la fin du XIVe voire au début du XVe siècle. La stratigraphie très complexe des dépôts constituant le crassier et les réaménagements ou réfections observés pour certaines structures témoignent du phasage complexe de ce site. Mais l’impossibilité d’établir des corrélations stratigraphiques entre les couches du crassier et les niveaux de fonctionnement des ateliers, de même qu’entre les différentes structures, rendent très difficile une lecture fine ainsi que l’interprétation de ce phasage. Les vestiges liés directement à l’activité métallurgique sont de plusieurs types. Tout d’abord, quatre fourneaux ont été mis au jour, trois d’un type très comparable à ceux déjà découverts en région Lorraine et caractéristiques de l’extraction du fer à partir de la minette, et un fourneau d’un type totalement inédit. Ce dernier pourrait témoigner des évolutions techniques que connaît le domaine de la métallurgie aux XIVe et XVe siècles. Quatre foyers de post réduction ont été également mis au jour, ainsi que de nombreuses structures annexes, liées à la préparation du minerai et au stockage des matériaux. Quelques structures excavées de fonction inconnue et les réaménagements réguliers des fossés suggèrent l’utilisation possible de l’eau comme force motrice. Cette dernière hypothèse s’appuie en partie sur les éléments d’un document particulièrement rare conservé aux Archives départementales de la Moselle. Ce texte d’un bail pour l’édification d’une forge sur le ban de Champigneulles, daté de 1391, décrit en effet avec détails cette forge et ses aménagements hydrauliques. La question de la correspondance entre les installations décrites dans ce bail et les vestiges archéologiques mis au jour reste entière, mais les recherches archéométallurgiques à venir permettront peut-être d’apporter des précisions sur ce point. Enfin, le comblement final du réservoir, riche en mobilier, témoigne de la présence à proximité d’un habitat des XVIe-XVIIe siècles, voire d’une activité de poterie. Là-encore, les sources écrites permettent de proposer une interprétation cohérente : il pourrait s’agir des vestiges du village Saint-Barthélemy dont la situation et l’emprise au débouché du Noirval étaient jusqu’alors relativement incertaines et imprécises.

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