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Roissy-en-France (Val-d'Oise), "Les Grandes-Ormes" : [rapport de fouille] / par Françoise Jobic ; avec la collaboration de Ginette Auxiette, Mehdi Belarbi, Alain Bulard... [et al.]
Rapport de fouille
Publication: Paris : Afan CIF, 2001 Description: 2 vol. (72, non paginé [199] p.) : 71 fig., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Jobic, Françoise Autre auteur: Belarbi, Mehdi, Auteur, 19..-....; Bulard, Alain, Auteur, 19..-...., archéologue; Auxiette, Ginette, Auteur, 19..-.... Résumé: La fouille de la parcelle des Grandes-Ormes a révélé une grande partie d'un enclos qui évolue sans interruption, du dernier quart du Ier s. av. J.-C. à la première moitié du IIe s. ap. J.-C. Au même emplacement, deux enclos principaux de forme trapézoïdale se sont succédés sur des plans légèrement différents. Leurs fossés rectilignes forment des angles quasiment droits, sans qu'aucun départ de parcellaire ne semble les jouxter immédiatement. Le premier enclos s'installe sur un axe nord-sud alors que le deuxième pivote jusqu'à un axe est-ouest, en conservant le tracé du fossé nord du premier enclos. Tous deux semblent posséder une partition interne, si l'on admet la poursuite des fossés au-delà de l'emprise de la fouille. Un troisième enclos, plus petit et carré, peut être interprété comme une grande partition interne du premier enclos ("enclos emboîtés" d'après la typologie de Leroux et alii, 1999), mais on peut y voir également la création initiale de cette installation rurale. Quelques indices permettent de percevoir en filigrane la transition de la "ferme indigène" au "petit établissement rural gallo-romain" : présence d'un pot de La Tène moyenne, de quelques autres tessons de même période, d'un os de boeuf indigène de petite taille, d'un dépôt organisé de squelette de boeuf à l'angle sud-ouest de cet enclos et enfin d'un ressort de fibule en fer. Si les datations fournies par les études de la céramique laténienne et gallo-romaine montrent un hiatus de moins d'un demi siècle, cette transition ne s'effectue certes pas sur la parcelle fouillée mais sur un territoire un peu plus vaste où se déplace une population qui, au cours du temps, fragmente et oriente différemment ces installations. Un site, occupé durant la période qui fait ici défaut, doit exister sur ce territoire. De même, les quelques éléments antérieurs à la période gallo-romaine doivent probablement se rattacher à l'existence de structures périphériques d'un site supposé proche des Grands Ormes. La réponse est sans doute à rechercher plus au sud, sur la parcelle de ADP fouillée sous la direction de Valérie Gonzalès (Afan). Avec les bâtiments et un remaniement très fréquent des tracés des fossés internes au cours des différentes phases des enclos, la partition nord-ouest peut être qualifiée de résidentielle par opposition à une partie attenante réservée peut-être à des jardins ou bien à une activité agro-pastorale non attestée. Les vestiges d'habitat sont peu nombreux. Les deux bâtiments sur poteaux, dans l'angle sud-est du premier enclos, sont difficilement interprétables. La construction sur solin de pierres est figurée par un seul exemple très endommagé. Les structures bâties en pierres, rares et disséminées, sont quant à elles postérieures à toute une partie du système fossoyé de l'enclos. On note un tronçon de mur contreforté interprété soit comme vestige d'un bâtiment, soit comme mur de clôture contemporain de ces structures en dur. Une cave inachevée peut être datée de la fin du Ier siècle ou du début du IIe siècle d'après le mobilier contenu dans le comblement. Sa situation externe par rapport à la partie habitée dénote un changement radical du système de bi-parité de l'enclos et, peut-être, de l'enclos lui-même. Les vestiges permettant de retracer les activités menées dans ces enclos sont particulièrement ténus. On peut énumérer les fossés, les puits (extraction ou eau ?), les fosses à vocation non définie, les fosses d'extraction, deux fours isolés et de facture différente. Hormis une hache en fer, aucun outil complet n'a été découvert. Le reste du mobilier s'illustre par un certain nombre de clous et d'éléments fragmentaires en fer, une fibule en bronze, trois monnaies datées de Néron, une monnaie gauloise et quelques fragments de petits vases en verre fin. Les rares restes de faune découverts montrent la présence pour toutes périodes confondues, de boeuf, de caprinés, de cheval, de chien et d'oiseaux de basse-cour. La cave inachevée semble correspondre à la fin de l'occupation de l'enclos. La découverte, dans un même sondage de fossé, d'une assiette datée du IIIe siècle et d'un os de boeuf dont la taille est caractéristique de cette période ne permet pas d'opter sérieusement pour la continuité de l'enclos jusqu'au IIIe siècle. La proximité d'autres sites et des axes d'acheminement - la route Paris-Senlis et le chemin transversal allant vers Epiais-Les-Louvres peuvent suggérer diverses hypothèses, qui vont de la simple circulation à une redistribution, à une redéfinition de l'usage de ces parcelles antiques, autrement dit l'existence, en périphérie, d'un site du IIIe s., quel que soit son statut..Mots libres: bâtiment . Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF) 95.ROI.Job.01 (1) (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm IDF1-0006739
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La couv. porte en plus : "Document final de synthèse de fouille préventive" et "Opération archéologique francilienne"
Comprend : Volume 1, "Texte" ; Volume 2, Inventaires

Bibliogr. en fin de chapitre. Bibliogr. générale p. 72

La fouille de la parcelle des Grandes-Ormes a révélé une grande partie d'un enclos qui évolue sans interruption, du dernier quart du Ier s. av. J.-C. à la première moitié du IIe s. ap. J.-C.
Au même emplacement, deux enclos principaux de forme trapézoïdale se sont succédés sur des plans légèrement différents. Leurs fossés rectilignes forment des angles quasiment droits, sans qu'aucun départ de parcellaire ne semble les jouxter immédiatement.
Le premier enclos s'installe sur un axe nord-sud alors que le deuxième pivote jusqu'à un axe est-ouest, en conservant le tracé du fossé nord du premier enclos. Tous deux semblent posséder une partition interne, si l'on admet la poursuite des fossés au-delà de l'emprise de la fouille.
Un troisième enclos, plus petit et carré, peut être interprété comme une grande partition interne du premier enclos ("enclos emboîtés" d'après la typologie de Leroux et alii, 1999), mais on peut y voir également la création initiale de cette installation rurale. Quelques indices permettent de percevoir en filigrane la transition de la "ferme indigène" au "petit établissement rural gallo-romain" : présence d'un pot de La Tène moyenne, de quelques autres tessons de même période, d'un os de boeuf indigène de petite taille, d'un dépôt organisé de squelette de boeuf à l'angle sud-ouest de cet enclos et enfin d'un ressort de fibule en fer. Si les datations fournies par les études de la céramique laténienne et gallo-romaine montrent un hiatus de moins d'un demi siècle, cette transition ne s'effectue certes pas sur la parcelle fouillée mais sur un territoire un peu plus vaste où se déplace une population qui, au cours du temps, fragmente et oriente différemment ces installations. Un site, occupé durant la période qui fait ici défaut, doit exister sur ce territoire. De même, les quelques éléments antérieurs à la période gallo-romaine doivent probablement se rattacher à l'existence de structures périphériques d'un site supposé proche des Grands Ormes. La réponse est sans doute à rechercher plus au sud, sur la parcelle de ADP fouillée sous la direction de Valérie Gonzalès (Afan).
Avec les bâtiments et un remaniement très fréquent des tracés des fossés internes au cours des différentes phases des enclos, la partition nord-ouest peut être qualifiée de résidentielle par opposition à une partie attenante réservée peut-être à des jardins ou bien à une activité agro-pastorale non attestée. Les vestiges d'habitat sont peu nombreux. Les deux bâtiments sur poteaux, dans l'angle sud-est du premier enclos, sont difficilement interprétables. La construction sur solin de pierres est figurée par un seul exemple très endommagé. Les structures bâties en pierres, rares et disséminées, sont quant à elles postérieures à toute une partie du système fossoyé de l'enclos. On note un tronçon de mur contreforté interprété soit comme vestige d'un bâtiment, soit comme mur de clôture contemporain de ces structures en dur. Une cave inachevée peut être datée de la fin du Ier siècle ou du début du IIe siècle d'après le mobilier contenu dans le comblement. Sa situation externe par rapport à la partie habitée dénote un changement radical du système de bi-parité de l'enclos et, peut-être, de l'enclos lui-même.
Les vestiges permettant de retracer les activités menées dans ces enclos sont particulièrement ténus. On peut énumérer les fossés, les puits (extraction ou eau ?), les fosses à vocation non définie, les fosses d'extraction, deux fours isolés et de facture différente. Hormis une hache en fer, aucun outil complet n'a été découvert. Le reste du mobilier s'illustre par un certain nombre de clous et d'éléments fragmentaires en fer, une fibule en bronze, trois monnaies datées de Néron, une monnaie gauloise et quelques fragments de petits vases en verre fin. Les rares restes de faune découverts montrent la présence pour toutes périodes confondues, de boeuf, de caprinés, de cheval, de chien et d'oiseaux de basse-cour.
La cave inachevée semble correspondre à la fin de l'occupation de l'enclos. La découverte, dans un même sondage de fossé, d'une assiette datée du IIIe siècle et d'un os de boeuf dont la taille est caractéristique de cette période ne permet pas d'opter sérieusement pour la continuité de l'enclos jusqu'au IIIe siècle. La proximité d'autres sites et des axes d'acheminement - la route Paris-Senlis et le chemin transversal allant vers Epiais-Les-Louvres peuvent suggérer diverses hypothèses, qui vont de la simple circulation à une redistribution, à une redéfinition de l'usage de ces parcelles antiques, autrement dit l'existence, en périphérie, d'un site du IIIe s., quel que soit son statut.

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