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Saintes (17), Îlot de l'arc de triomphe : Rapport de diagnostic / Jacques Roger, Michel Coutureau, Cyrille Pironnet ; avec la particip. de Jean-Philippe Baigl, Carole Fondeville, Jean-Yves Hugoniot [et al.]
Rapport de fouille
Publication: Poitiers : AFAN GSO, 2001 Description: 1 vol. (25-[36] p.) : 22 fig., ill. en coul ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Roger, Jacques, 1909-1984 Co-auteur: Coutureau, Michel, 19..-....; Pironnet, Cyrille, 19.. Autre auteur: Baigl, Jean-Philippe, Auteur, 19..-....; Hugoniot, Jean-Yves, Auteur; Fondeville, Carole, Auteur, 19..-.... Résumé: On remarquera que de nombreuses périodes chronologiques sont couvertes, et notamment les périodes médiévales, rarement retrouvées en fouille ou décrites à Saintes. Ces niveaux ne se distribuent pas aléatoirement, mais se concentrent en fonction de la topographie des lieux, et selon leurs fonctions. Les études géotechniques ont révélé, pour la zone 2, une légère remontée du calcaire sain à l'est de l'îlot (au-delà de l'impasse de Saintonge), avec par endroits des anomalies qui peuvent faire penser à des bras morts de la Charente. L'hypothèse d'anciens lits de la Charente ou de bras-morts peut être également envisagée au regard de l'évaluation archéologique. En effet, un sondage profond a montré une construction de blocs calcaires importants où s'appuient des lits de gravillons, caractéristiques de couches d'alluvions. Cette structure peut également être interprétée comme faisant partie d'un aménagement de berge, et ce dès la période gallo-romaine. Il faut se rapprocher de la voie antique Saintes-Lyon (soit la rue de l'Arc de Triomphe au nord) pour trouver des aménagements correspondant à de l'habitat (jusqu'à 45 m au sud de la voie). Bien que très restreints, les sondages ont montré des niveaux de sols correspondant soit à l'intérieur, soit à l'extérieur de l'habitat (présence de caniveaux). La présence d'arases de murs ou de solin montrent des constructions soit en dur, soit en parois plus légères. En revanche, leurs fonctions nous échappent. l'utilisation de ces bâtiments est également difficile à évaluer. Bien que nous possédions du mobilier caractéristique du Haut-Empire,la majorité des éléments céramiques montrent des périodes plus tardives, couvrant tout le Bas-Empire. On remarquera que même du mobilier attribuable à la période mérovingienne est présent, ce qui n'est pas sans poser de nombreuses interrogations. Les structures antiques ont-elles perduré jusqu'à cette période ou, au contraire, ont-elles fait l'objet d'un démantèlement important, le mobilier du Bas Moyen-Age n'étant que le témoins de leur passage ?La présence de nombreuses fosses (non fouillées)et de trous de poteaux perçant les sols de mortier indiquent peut-être une présence constante à cette période. Il n'en demeure pas moins que pour une partie du site, le scellement de ce secteur d'habitat est effectué par l'installation d'une zone funéraire, avec notamment la présence d'au moins quatre sépultures. Le type d'architecture funéraire (inhumation en coffre non cloué, calé par des éléments architecturaux antiques), la datation au carbone C14 sur le collagène des os de la tombe n°1, ainsi que la connaissance des structures antérieures indiquent une implantation que l'on peut situer dès le milieu du Ve siècle. Ce cimetière, inédit, ne se rattache à aucun monument connu à Saintes. Seule une nécropole chrétienne de haute époque a été découverte dans le second quart du XIXe siècle près de l'abbaye aux Dames, situées à plus de 300 m à l'est. Il ne semble pas non plus avoir été remanié, comme le montrent les couches de remblais modernes rencontrées au niveau supérieur. Plus à l'ouest, les niveaux antiques sont recouverts par l'installation d'une construction médiévale, bien datée entre le XIIIe et XIVe siècles. Sa construction semble de qualité, comme en témoigne l'appareillage du mur. Sa fin semble brutale, une couche d'incendie et de toiture effondrée étant présente. Il est en revanche plus difficile de savoir si les fondations de ce bâtiment ont servi à une habitation plus tardive. Il en résulte néanmoins l'installation d'une fosse-dépotoir (latrines?) aux XVIe-XVIIe siècles à l'intérieur de l'habitat, ainsi que la destruction d'une partie du mur pour la construction d'un puits. Mis à part cet habitat médiéval au nord, on note à cette période pour la zone 1 (au sud) le début d'un apport de remblais qui durera plus de 4 siècles. Ces niveaux ont, semble-t-il, servis de place ou de voirie, avant l'installation, au XIXe siècle, d'habitations. Ces témoignages archéologiques confirment d'ailleurs les quelques plans du XVIe-XVIIIe siècles parvenus jusqu'à nous, et qui montrent pour ce secteur des zones de jardins. Enfin, et pour la période moderne, on remarquera la multitude de latrines construites et voûtées, à proximité des habitats encore en élévation.. Item type: Rapport de fouille
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Bibliogr. p. 25

On remarquera que de nombreuses périodes chronologiques sont couvertes, et notamment les périodes médiévales, rarement retrouvées en fouille ou décrites à Saintes. Ces niveaux ne se distribuent pas aléatoirement, mais se concentrent en fonction de la topographie des lieux, et selon leurs fonctions.

Les études géotechniques ont révélé, pour la zone 2, une légère remontée du calcaire sain à l'est de l'îlot (au-delà de l'impasse de Saintonge), avec par endroits des anomalies qui peuvent faire penser à des bras morts de la Charente.
L'hypothèse d'anciens lits de la Charente ou de bras-morts peut être également envisagée au regard de l'évaluation archéologique. En effet, un sondage profond a montré une construction de blocs calcaires importants où s'appuient des lits de gravillons, caractéristiques de couches d'alluvions. Cette structure peut également être interprétée comme faisant partie d'un aménagement de berge, et ce dès la période gallo-romaine.

Il faut se rapprocher de la voie antique Saintes-Lyon (soit la rue de l'Arc de Triomphe au nord) pour trouver des aménagements correspondant à de l'habitat (jusqu'à 45 m au sud de la voie). Bien que très restreints, les sondages ont montré des niveaux de sols correspondant soit à l'intérieur, soit à l'extérieur de l'habitat (présence de caniveaux). La présence d'arases de murs ou de solin montrent des constructions soit en dur, soit en parois plus légères. En revanche, leurs fonctions nous échappent. l'utilisation de ces bâtiments est également difficile à évaluer. Bien que nous possédions du mobilier caractéristique du Haut-Empire,la majorité des éléments céramiques montrent des périodes plus tardives, couvrant tout le Bas-Empire. On remarquera que même du mobilier attribuable à la période mérovingienne est présent, ce qui n'est pas sans poser de nombreuses interrogations. Les structures antiques ont-elles perduré jusqu'à cette période ou, au contraire, ont-elles fait l'objet d'un démantèlement important, le mobilier du Bas Moyen-Age n'étant que le témoins de leur passage ?La présence de nombreuses fosses (non fouillées)et de trous de poteaux perçant les sols de mortier indiquent peut-être une présence constante à cette période.

Il n'en demeure pas moins que pour une partie du site, le scellement de ce secteur d'habitat est effectué par l'installation d'une zone funéraire, avec notamment la présence d'au moins quatre sépultures. Le type d'architecture funéraire (inhumation en coffre non cloué, calé par des éléments architecturaux antiques), la datation au carbone C14 sur le collagène des os de la tombe n°1, ainsi que la connaissance des structures antérieures indiquent une implantation que l'on peut situer dès le milieu du Ve siècle.
Ce cimetière, inédit, ne se rattache à aucun monument connu à Saintes. Seule une nécropole chrétienne de haute époque a été découverte dans le second quart du XIXe siècle près de l'abbaye aux Dames, situées à plus de 300 m à l'est. Il ne semble pas non plus avoir été remanié, comme le montrent les couches de remblais modernes rencontrées au niveau supérieur.

Plus à l'ouest, les niveaux antiques sont recouverts par l'installation d'une construction médiévale, bien datée entre le XIIIe et XIVe siècles. Sa construction semble de qualité, comme en témoigne l'appareillage du mur. Sa fin semble brutale, une couche d'incendie et de toiture effondrée étant présente. Il est en revanche plus difficile de savoir si les fondations de ce bâtiment ont servi à une habitation plus tardive. Il en résulte néanmoins l'installation d'une fosse-dépotoir (latrines?) aux XVIe-XVIIe siècles à l'intérieur de l'habitat, ainsi que la destruction d'une partie du mur pour la construction d'un puits.

Mis à part cet habitat médiéval au nord, on note à cette période pour la zone 1 (au sud) le début d'un apport de remblais qui durera plus de 4 siècles. Ces niveaux ont, semble-t-il, servis de place ou de voirie, avant l'installation, au XIXe siècle, d'habitations. Ces témoignages archéologiques confirment d'ailleurs les quelques plans du XVIe-XVIIIe siècles parvenus jusqu'à nous, et qui montrent pour ce secteur des zones de jardins.
Enfin, et pour la période moderne, on remarquera la multitude de latrines construites et voûtées, à proximité des habitats encore en élévation.

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