Bibliogr. p. 36-37

Le diagnostic a permis de mettre en évidence deux périodes chronologiques.
La protohistoire ancienne est représentée par un « niveau » dans lequel ont été récoltés de nombreux tessons et quelques silex ; pour autant, malgré des investigations manuelles, aucune structure en relation avec le mobilier n’a été décelée dans le secteur concerné.
Les résultats les plus significatifs se rapportent à la fin de l’Antiquité et le début du haut Moyen Âge, plus précisément la période mérovingienne.
Une batterie de sept fours circulaires disposés selon une implantation linéaire a été dégagée. A la demande du SRA, une datation C14 de charbons prélevés dans l’un de ces fours donne une fourchette chronologique très resserrée couvrant le tout début du Moyen Âge (550 à 650 ap. J.C.). La fonction des fours reste indéterminée à l’issue du diagnostic.
Un petit linéament mis au jour dans le sondage 34 a livré un assemblage de céramiques datées du VIe/VIIe s. qui confirme l’horizon chronologique de l’ensemble.
A proximité de ces vestiges, un empierrement de section quadrangulaire de 3,50 m à 4 m de long pour 3 m de large a été mis en évidence. Une fouille ponctuelle manuelle a établi la présence d’un parement simple formant un angle constitué par un alignement de blocs non liés au mortier. Au sein de cet empierrement, un second amas de gros blocs a été vu. Des fragments de tegulae ont été prélevés ; la datation de cet ensemble repose uniquement sur ces éléments de terre architecturale antique qui sont très probablement des matériaux de remploi mis en oeuvre dans la conception d’une structure du haut Moyen Âge. Un tesson haut Moyen Âge a été vu à proximité de cet ensemble. La présence de plusieurs blocs de calcaires brûlés dans cet empierrement a été remarquée. Sa configuration après une fouille exploratoire très partielle permet de l’interpréter, à titre d’hypothèse, comme bâtiment sur solin.
Une carrière d’extraction de schiste a également été observée au sein du secteur des fours.