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Immeuble Barral, groupe cathédral : Lodève : Languedoc-Roussillon, Hérault : rapport de fouilles / par A. Bergeret, E. Leal ; avec la contribution de V. Abel, R. Donat, J.-M. Féménias... [et al.] ; et la collaboration de S. Aubert, S. Barbey, A. Barbe... [et al.]
Rapport de fouille
Publication: Nîmes : Inrap MED, 2015 Description: 1 vol. (557 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cmLangue: FrançaisPays: France Auteur principal: Bergeret, Agnès, 19..-...., archéologue Co-auteur: Leal, Émilie, 1970-.... Autre auteur: Abel, Véronique, Auteur; Féménias, Jean-Marc, Auteur; Aubert, Stéphanie, Auteur, 1982-....; Barbe, Adeline, Auteur; Donat, Richard, 1972-...., Auteur; Barbey, Stéphane, 19.., Auteur Résumé: La fouille est implantée au sud-ouest de la ville de Lodève. Le secteur étudié en 2011 occupe une position privilégiée dans le tissu urbain actuel de la ville de Lodève car il est resté loin de toute urbanisation. Cette absence d’urbanisme s’explique par la localisation de la zone fouillée dans le quartier cathédral durant la période qui s’écoule entre la date supposée de la création d’un évêché, au début du Ve siècle, jusqu’à la suppression de celui-ci, à la fin du XVIIIe siècle. Les données mises au jour documentent l’occupation du Ier siècle de notre ère au XIXe siècle. L’ensemble des vestiges antiques observés sont datés du Ier siècle de n.è. au IIIe siècle de n.è. Ils sont associés à deux phases d’occupation distinctes : la première renvoie une image qui relève d’un affichage rural avec des fosses et des lambeaux de remblais. La seconde est liée à l’aménagement d’une structure en creux identifiée comme un probable fossé. En l’état des connaissances, il n’est pas improbable d’avancer que la mise en place de ce fossé est associée au changement de statut de la Cité et à la création de la colonie datable de la seconde moitié du Ier siècle de n. è. Ce fossé, que ne double aucun mur défensif, se présente alors comme un élément initiant un espace urbain en devenir, il délimite une emprise plus large que la zone qui sera effectivement construite durant l’Antiquité mais sa fonction de limite sera pérenne. Durant la grande phase qui court du IVe siècle au VIe siècle, la nature de l’occupation est peu renseignée. Du VIIe siècle au Xe siècle, l’espace au sud-ouest de la zone est associé à une phase d’inhumation. Aux abords des anciens bâtiments canoniaux, le bâti se met en place. Les orientations présentes seront reprises dès le XIe siècle et maintenues dans le paysage bâti jusqu’à l’abandon du groupe épiscopal. L’édification d’une porte au XIIIe siècle, la porte des chanoines, en relation avec une enceinte, semble être à l’origine de l’abandon de la zone funéraire. Après la construction de cette fortification qui marque la limite d’extension de la ville médiévale et plus précisément de ce secteur de la cité épiscopale, les zones fouillées connaîtront des développements distincts. La zone intra-muros proche de l’enceinte est progressivement lotie par des constructions « privées », potentielles canourgues à destination de certains chanoines. La zone plus au sud se développe en relation avec le groupe épiscopal et plus spécifiquement les bâtiments canoniaux. L’abandon brutal du quartier qui intervient dans la seconde moitié du XVIe siècle dans le contexte des guerres de religions a pour conséquence un démantèlement du quartier canonial jouxtant la porte des Chanoines et un renforcement du système défensif de la porte avec l’édification d’un « fortin » qui double le massif primitif de la porte d’enceinte. Cette période, qui suit les guerres de Religion, voit la reprise de la main mise de l'Église sur la ville par la construction d’un nouveau palais épiscopal dès 1667, dont l’emplacement s’affranchit des anciennes limites restrictives de l’enceinte médiévale. Le nouvel édifice est construit au nord-est de l’emprise de la fouille, en empiétant sur le rempart, en liaison avec l’abandon du vieux palais épiscopal, situé au nord de la cathédrale et ruiné en 1573. Au tout début du XIXe siècle, l’administration communale acte définitivement le passage de ce secteur dans le domaine public avec la construction des écuries de la maréchaussée dans la prolongation du nouveau palais épiscopal, l’installation de la gendarmerie dans la Cour des écuries du palais épiscopal et l’utilisation de l’ancien cellier par une partie de la garnison.. Item type: Rapport de fouille
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Paris : INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives Accès réservé (RF) 34.LOD.Ber.15 (Browse shelf(Opens below)) Not for loan Vérifier la disponibilité d'une version numérisée sur le catalogue Dolia : http://multimedia.inrap.fr/Dolia/p-17038-Accueil.htm LGR1-0003108
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Bibliogr. p. 341-344

La fouille est implantée au sud-ouest de la ville de Lodève. Le secteur étudié en 2011 occupe une position privilégiée dans le tissu urbain actuel de la ville de Lodève car il est resté loin de toute urbanisation. Cette absence d’urbanisme s’explique par la localisation de la zone fouillée dans le quartier cathédral durant la période qui s’écoule entre la date supposée de la création d’un évêché, au début du Ve siècle, jusqu’à la suppression de celui-ci, à la fin du XVIIIe siècle. Les données mises au jour documentent l’occupation du Ier siècle de notre ère au XIXe siècle.
L’ensemble des vestiges antiques observés sont datés du Ier siècle de n.è. au IIIe siècle de n.è. Ils sont associés à deux phases d’occupation distinctes : la première renvoie une image qui relève d’un affichage rural avec des fosses et des lambeaux de remblais. La seconde est liée à l’aménagement d’une structure en creux identifiée comme un probable fossé. En l’état des connaissances, il n’est pas improbable d’avancer que la mise en place de ce fossé est associée au changement de statut de la Cité et à la création de la colonie datable de la seconde moitié du Ier siècle de n. è. Ce fossé, que ne double aucun mur défensif, se présente alors comme un élément initiant un espace urbain en devenir, il délimite une emprise plus large que la zone qui sera effectivement construite durant l’Antiquité mais sa fonction de limite sera pérenne.
Durant la grande phase qui court du IVe siècle au VIe siècle, la nature de l’occupation est peu renseignée.
Du VIIe siècle au Xe siècle, l’espace au sud-ouest de la zone est associé à une phase d’inhumation. Aux abords des anciens bâtiments canoniaux, le bâti se met en place. Les orientations présentes seront reprises dès le XIe siècle et maintenues dans le paysage bâti jusqu’à l’abandon du groupe épiscopal.
L’édification d’une porte au XIIIe siècle, la porte des chanoines, en relation avec une enceinte, semble être à l’origine de l’abandon de la zone funéraire.
Après la construction de cette fortification qui marque la limite d’extension de la ville médiévale et plus précisément de ce secteur de la cité épiscopale, les zones fouillées connaîtront des développements distincts. La zone intra-muros proche de l’enceinte est progressivement lotie par des constructions « privées », potentielles canourgues à destination de certains chanoines. La zone plus au sud se développe en relation avec le groupe épiscopal et plus spécifiquement les bâtiments canoniaux.
L’abandon brutal du quartier qui intervient dans la seconde moitié du XVIe siècle dans le contexte des guerres de religions a pour conséquence un démantèlement du quartier canonial jouxtant la porte des Chanoines et un renforcement du système défensif de la porte avec l’édification d’un « fortin » qui double le massif primitif de la porte d’enceinte.
Cette période, qui suit les guerres de Religion, voit la reprise de la main mise de l'Église sur la ville par la construction d’un nouveau palais épiscopal dès 1667, dont l’emplacement s’affranchit des anciennes limites restrictives de l’enceinte médiévale. Le nouvel édifice est construit au nord-est de l’emprise de la fouille, en empiétant sur le rempart, en liaison avec l’abandon du vieux palais épiscopal, situé au nord de la cathédrale et ruiné en 1573.
Au tout début du XIXe siècle, l’administration communale acte définitivement le passage de ce secteur dans le domaine public avec la construction des écuries de la maréchaussée dans la prolongation du nouveau palais épiscopal, l’installation de la gendarmerie dans la Cour des écuries du palais épiscopal et l’utilisation de l’ancien cellier par une partie de la garnison.

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