Sur les 2,16 ha total du projet, seuls 5164 m² ont été préservés pour le diagnostic. La présence de nombreux réseaux (eau, gaz), d’une tranchée déjà ouverte et d’une zone inondée n’a pas permis de sonder la totalité de l’emprise du site réduite à 3 613 m².

Le site est caractérisé par un très fort recouvrement sédimentaire. La séquence stratigraphique du site est relativement homogène. Elle est représentée principalement par une puissante phase de colluvions surmontant le substrat. Elle se différencie selon les secteurs par divers faciès limoneux homogénéisés par une phase d’hydromorphie (battement de la nappe phréatique) certainement postérieure à la Protohistoire récente et encore active actuellement. Un examen d’échantillons malacologiques prélevés dans trois niveaux protohistoriques atteste majoritairement la présence de milieux ouverts et secs de type formations prairiales même si quelques espèces renvoient à une pinède et/ou à une ripisylve. A partir d’un faible corpus mobilier (lithique et céramique) mis au jour dans 2 sondages, deux phases de fréquentation et/ou d’occupation ont été distinguées : le Néolithique (indéterminé) et l’Âge du Fer (phase -700/-400). Une seule structure archéologique conservée in situ a été mise au jour. Implantée en limite orientale d’emprise, la présence d’un fossé circulaire dégagé en plan sur 12,5 m (largeur d’ouverture 2,3 m) pourrait évoquer un enclos circulaire («funéraire ?») de 15 m de diamètre environ. Le seul niveau de comblement/abandon observé en coupe prônerait une utilisation courte et unique. Malgré la présence « résiduelle » de nombreux silex néolithiques atypiques, la présence d’un fragment de dolium et de plusieurs formes typologiques de vases non tournés placerait l’abandon de la structure au début du 2e âge du Fer. Situé hors emprise dans un sondage de l’ouvrage d’art en construction, un empierrement en partie rubéfiés a pu être observé en coupe à -0,8 m sur 1,6 m de long. Cet aménagement est postérieur à un horizon limono-argileux à silex (- 1m) et céramique néo-protohistorique (-1,4 m).